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Tsubasa Yamoshi - Terminée

Tsubasa Yamoshi
Rescue Hunter

Esprit (PP) : 8
Corps (PP) : 9
Type de Nen : Manipulation
MessageSujet: Tsubasa Yamoshi - Terminée

Yamoshi Tsubasa

Il n’appartient qu’à nous de faire d’un mensonge une réalité.

Nom : Yamoshi
Prénom : Tsubasa
Âge : 21 ans
Faction: Hunters

Sexe : Homme
Métier : Rescue Hunter
Arme : Katana
Nen : Manipulation

Interview
Bien le bonsoir. Vous savez pourquoi vous êtes là, alors entrons dans le vif du sujet. Enfin, c’est ce que j’aurais aimé dire. Malheureusement, il y a une procédure à suivre, et inutile de dire qu’on attend de vous des réponses honnêtes. Nom, prénom, âge et sobriquets si vous en avez, je vous prie. ●

J’avoue ne pas trop comprendre l’intérêt de questions aussi anodines, à fortiori quand vous tenez un dossier me concernant dans les mains. Cependant, je vais essayer d’être aussi sincère et précis que possible. Dans l’ordre : Yamoshi, Tsubasa, 21 ans, et je n’en ai aucun à ma connaissance.

Que faites-vous dans la vie ? Avez-vous des passions, des hobbys, ce genre de choses ? ●

Vous devriez parfaitement savoir que je suis un Rescue Hunter professionnel. Mon travail consiste principalement à sauver des vies et, plus généralement, à venir en aide aux gens dans le besoin. Je tiens également à préciser que je suis un ronin, un samouraï n’ayant juré allégeance à personne. J’ai aussi une passion pour les sabres de qualité, plus particulièrement les katanas et les naginatas. Mes hobbys incluent l’entraînement, la lecture et la méditation. Par contre, je ne vois toujours pas l’utilité de tourner autour du pot avec des banalités n'étant pas liées à mon arrestation.

Je vous l’ai déjà dit, c’est la procédure. Si cela vous insupporte, allez droit au but au lieu d’épiloguer. Maintenant, d’où êtes-vous originaire et dans quels pays vous êtes-vous rendu par le passé ? ●

Je viens du Jappon, plus précisément de Yokohana. Quant aux endroits que j’ai visités, ce serait un peu dur de tous les lister de tête, car je vais surtout là où le vent me porte sans prendre de notes. En tout cas, je me rappelle être déjà allé à Sahelta où j’ai fait la rencontre des habitants du désert, un peuple charmant. J’ai aussi été à Soviaskev, je m’en souviens parfaitement parce que l'aspect de leurs villes me rappelait vaguement le modernisme de ma patrie. Enfin, je me suis déjà rendu dans le royaume qui abrite le siège de l’Association, bien évidemment. Comment s’appelle-t-il, déjà ? Kuraigana ? Non, Kukanya !

Il faut appartenir à une certaine élite pour rejoindre les Hunters. Quelle est votre spécialité ? Avez-vous l’habitude de travailler seul ou en groupe ? ●

Je ne sais pas vraiment si on peut me considérer comme faisant partie de l’élite, mais sachez en tout cas que je suis très doué avec les sabres de mon pays. Je m’entraîne à manier le katana depuis l’âge de dix ans, et je peux me targuer de pouvoir dégainer si vite qu’aucun homme ordinaire ne peut suivre mes mouvements. J’ai aussi une certaine expertise des armes puisque mon oncle est forgeron. Pour conclure, je travaille seul la majorité du temps, mais cela ne me gêne pas de faire équipe avec qui que ce soit, surtout si c’est pour aider quelqu’un.

Ceux qui rejoignent l’Association ne le font généralement pas sans raison. Quelle est la vôtre ? Non, pour être plus précis, quels sont vos objectifs en général ? ●  

J’espérais un peu que nous n’aborderions pas le sujet… Je ne vais pas vous mentir pour autant : je suis devenu Hunter par la force de choses. Mon objectif principal est de sauver ma sœur, c’est la personne que j’aime le plus au monde et elle est actuellement dans le coma à cause d’une malédiction. Ça me tue de savoir qu’elle a absolument tout perdu du jour au lendemain, et je suis bien décidé à lui trouver un exorciste… Malheureusement, ce n’est pas aussi simple que ça. J’ai fait des recherches sur le sujet, et l’effet de la malédiction est selon toute vraisemblance la seule chose qui la maintient encore en vie vu l’état pitoyable de son corps. Je dois donc trouver un moyen de la soigner instantanément après l’exorcisme, sinon… Vous voyez le topo, je pense. J’aimerais aussi trouver le scélérat qui lui a fait cela, mais je n’ai aucune idée de qui cela pourrait être. Pour en revenir à un sujet un peu moins épineux, je rêve de devenir un grand samouraï, un héros juste et courageux qui pourrait inspirer les générations futures à faire le bien. D’ailleurs, vous devez connaître le célèbre Tyson Rocks, non ? C’est pour ainsi dire mon modèle. Fort, honorable, intègre… Il est tout ce que j’aspire à être et plus encore. J'adorerais le rencontrer en personne et devenir son disciple. Néanmoins, je ne me fais pas trop d’illusions à ce sujet, on dit qu’il est très sélectif en ce qui concerne le choix de ses élèves.

Je ne m’attendais pas à une réponse si franche, c'est pour le moins surprenant. Quoi qu’il en soit, le métier de Hunter nécessite de se battre souvent pour maintenir l’équilibre du monde. Êtes-vous sûr d’être à la hauteur pour cela ? Comment vous battez-vous en général, d’ailleurs ? ●

Pas vraiment, mais j’essaye de faire de mon mieux tous les jours. Quant à mon style de combat, il est plutôt basé sur les contre-attaques. Je préfère laisser mon ennemi agir en premier pour déceler des failles dans son approche et mieux le punir avec un coup bien placé. En clair, je suis du genre à rester sur la défensive et à frapper lorsqu'une opportunité se présente. Par contre, cela ne veut pas dire que je ne peux pas prendre l’initiative quand la situation s’y prête. D’ailleurs, je me bats presque exclusivement avec mon katana, c’est un peu une extension de mon propre corps. Et puis, quoi de plus normal pour un samouraï ?

En tant que Hunter, vous savez utiliser le Nen, non ? Avez-vous beaucoup d’expérience dans le domaine ? Connaissez-vous d'ailleurs votre catégorie ? ●

Oui, mais je ne vous apprends rien vu que vous êtes en mesure de voir mon Ten. En ce qui concerne mon niveau de maîtrise du Nen, je n’ai malheureusement que peu d’expérience en la matière puisque j’ai appris à l’utiliser assez récemment. Cependant, j’ai un potentiel au-dessus de la moyenne d’après mon maître. Pour être franc, je ne sais pas trop comment je devrais me sentir à ce sujet. On m’a dit de voir cela comme un signe du destin m’enjoignant à persévérer dans cette direction, mais je me sens plus frustré qu’autre chose. Depuis tout ce temps, ce pouvoir incroyable sommeillait au fond de moi, et je ne m’y éveille finalement qu’au moment où je dois reléguer mes rêves au second plan. Pour couronner le tout, si je l’avais appris durant mon enfance, je serais sans doute un expert à l'heure actuelle. Quel gâchis… Quoi qu’il en soit, je connais bel et bien ma catégorie, mais je préférerais éviter de vous la révéler si possible. Un utilisateur de Nen est semblable à un prestidigitateur, il ne risque pas de faire long feu s’il partage le secret de ses techniques trop facilement.

Je vois. Par respect pour votre franchise, je n’insisterai pas plus sur le sujet, mais je vous demande en échange de coopérer jusqu’au bout. Décrivez-vous physiquement, je vous prie. ●

Si vous voulez… Je dois mesurer environ un mètre soixante-dix, ce qui veut dire que je ne suis pas particulièrement grand. Je suis svelte et assez athlétique dans mon genre, même si cela ne se voit pas trop puisque mes seuls muscles saillants sont ceux des bras. J’ai des yeux argentés ainsi que des cheveux noirs hérissés que j’aime laisser pousser jusqu’aux épaules. Je possède aussi des cicatrices en forme de croix me venant d’un combat mené durant mon adolescence. Je ne suis pas ce qu’on pourrait qualifier d’Apollon, mais je me considère comme un beau garçon. Par contre, je ne me foule pas vraiment pour paraître séduisant, ce qui est évident lorsqu'on sait que je ne change jamais de coupe de cheveux ni même de genre vestimentaire. Ma garde-robe se compose exclusivement de chemises orientales blanches identiques que j’allie à des pantalons bleus d’un style similaire. Les seuls moments où je porte autre chose, c’est à l’entraînement ou pour dormir. Je dispose d'ailleurs d'une tenue orange spécialement faite pour cela dont je prends grand soin puisqu’elle a été confectionnée par ma sœur.

C’est comme cela que vous vous voyez, alors. Si vous deviez résumer cela en cinq mots distincts, quels seraient-ils ? ●

Svelte. Athlétique. Beau. Cicatrices. Naturel.

Bien, seriez-vous en mesure de refaire cet exercice en décrivant cette fois-ci votre personnalité ? ●

Rectitude. Honneur. Sincérité. Self-control. Indulgence.

Excusez-moi, j’ai sauté une étape cruciale par inadvertance. Décrivez-vous de façon détaillée, je vous prie. ●

Je commence à me demander si cette procédure existe vraiment ou si vous êtes juste en train de satisfaire une sorte de curiosité malsaine. Bref... Connaissez-vous Inazuma Nitobe ? Non ? C’est un auteur Japponais plutôt célèbre qui a écrit un livre sur le bushido, le code des samouraïs. Dans cet ouvrage, il décrit ces derniers comme étant des guerriers intègres et loyaux ne jurant que par l’honneur. Tout ça n'est malheureusement qu'un tissu de mensonges, et il suffit juste d'ouvrir un manuel d'histoire pour s'en rendre compte. Toutefois, cela ne m’a pas empêché d’y croire dur comme fer pendant mon enfance et de suivre aveuglément les valeurs de ce bouquin. Parmi celles-ci, il y a les cinq mots de mon résumé ainsi que la politesse, la loyauté et la bravoure. Quand j’ai découvert la vérité, cela m’a naturellement dévasté. J’avais le sentiment d’avoir foutu en l’air plusieurs années de ma vie. Puis, j’ai compris que l’important n’est pas la précision historique ou la véracité des passages évoqués, mais la façon dont les qualités abordées dans ce livre m’ont influencé. C’est en tâchant de les respecter que je suis devenu l’homme que vous avez en face de vous, et je suis plutôt fier de vous annoncer que je m’efforce toujours de les suivre. Je suis donc juste, honorable, sincère, raisonnable, indulgent, poli, loyal et brave. Comme vous l’aurez sans doute compris en écoutant mon récit, je suis aussi quelqu’un d’acharné et de plutôt logique, voire même pragmatique. J’ai un grand sens du devoir et je suis très protecteur envers ceux que j’apprécie, en particulier ma sœur et mes amis qui sont à mes yeux les seuls dignes de faire partie de ma famille. De plus, j’ai plutôt tendance à faire les choses à ma manière et à mon propre rythme.

Intéressant. J’ai déjà ma petite idée sur la question, mais comment réagissez-vous face à l’adversité ? ●

Avec courage et détermination, tout simplement. Je fais de mon mieux pour dépasser les obstacles se dressant sur ma route. Si une seule tentative n’est pas suffisante, je persévère jusqu'à réussir.

Parfait, je commence à mieux vous cerner. Un dernier point cependant, comment voyez-vous le combat ? Vous m’avez certes déjà expliqué la manière dont vous vous battez, mais vous n’avez pas donné votre opinion sur le sujet d’un point de vue général. ●

Je préférerais ne pas avoir à me battre du tout. À mon sens, affronter quelqu’un est en soi un aveu d’échec. Que ce soit l’échec de la société à faire de mon adversaire un individu respectable ou bien mon incapacité à trouver une solution pacifique, il n’y a rien dont on puisse se réjouir au sujet d’une bataille. D’ailleurs, j'avoue avoir du mal à comprendre celles et ceux qui en retirent une quelconque forme de plaisir, c’est malsain au possible. J’admets effectivement ressentir une certaine excitation au combat, mais il y a une multitude d'alternatives pour faire monter l’adrénaline sans effusion de sang, alors ceux qui font la guerre pour cette raison n’ont tout bonnement aucune excuse. En tout cas, j’essaye au maximum d’épargner mes ennemis et de les pousser à revenir dans le droit chemin.

C’est noté. Il est désormais temps de passer à un sujet encore plus personnel : votre enfance. Essayez d’être le plus exhaustif possible en ce qui concerne les événements importants de votre vie. ●

Très bien… Avant de commencer, il est nécessaire que je vous donne quelques informations. Je fais partie d’une famille de yakuzas régnant sur un district de Yokohana. Comme vous le savez déjà, j’ai une sœur de cinq ans mon aînée qui s’appelle Mayu. J’ai aussi un petit frère de deux ans mon cadet qui répond au nom de Kuroru. Mon père est le chef actuel de notre clan et il se nomme Orimasu. Quant à ma mère, je n'ai malheureusement jamais eu l’occasion de la connaître puisqu'elle est morte de maladie alors que je n'avais que deux ans. Je me rappelle uniquement de son visage, et ce souvenir m’est très précieux parce qu'il ne reste aucune photo d’elle à la maison. De ce qu’on m’a raconté, mon paternel a brûlé toutes celles que nous avions dans une tentative de faire son deuil. Maintenant que je vous ai expliqué cela, je peux vous raconter mon histoire.


Si je devais résumer le contexte familial en un seul mot, ce serait sans doute : conflits. La demeure Yamoshi était un véritable nid à problèmes, et les disputes étaient plutôt monnaie courante. Mon père, obsédé par les traditions et l’honneur mourant des yakuzas, me voyait plus comme l’héritier du clan que comme une personne à part entière. Quant à Kuroru, il m’en voulait parce que j'occupais bien malgré moi toute l'attention de notre géniteur. Pour être plus précis, mon petit frère me jalousait et ne ratait jamais une occasion de me rabaisser dans l’espoir de prouver qu'il était un meilleur choix pour l'avenir du clan. Sans surprise, la seule personne avec qui je partageais une relation familiale saine était ma sœur. Nous jouions beaucoup ensemble quand nous étions petits, et je peux vous dire sans hésitation que j’ai passé les meilleurs moments de ma vie à ses côtés. Toutefois, elle était à son grand dam une source perpétuelle de disputes entre moi et les deux autres. Pour mon père, Mayu était surtout un moyen de créer des liens avec un autre clan via le mariage. Une vision ouvertement adoptée par Kuroru dans une autre tentative de bien se faire voir. Quoi qu’il en soit, quand les choses chauffaient un peu trop à Yokohana, on nous envoyait passer quelque temps dans la maison de campagne de notre oncle, un forgeron nommé Cho. Il était très sympathique, j’adorais tout particulièrement le fait qu’il voyait son frère – Orimasu – pour ce qu’il était réellement : un homme vivant dans le passé. Je partageais essentiellement avec lui une relation de maître à élève. Il m'enseigna les bases de la maîtrise du katana et me montra même comment différencier une bonne lame d'une mauvaise. À mes yeux, il remplissait plus le rôle de figure paternelle que ne le faisait mon propre père. L'oncle Cho était d'ailleurs celui qui m'avait offert le fameux livre de Nitobe à l'origine de mon envie de devenir samouraï.

Une fois mon rêve établi, je décidai de m’y consacrer corps et âme. À l'âge de dix ans, je passais déjà le plus clair de mon temps à m’entraîner dans ma chambre, négligeant tout le reste. Cela consistait principalement à trancher l’air inlassablement avec un katana auquel j’ajoutais des poids au fur et à mesure. Une certaine distance commença alors à se manifester entre moi et ma sœur parce que nous ne passions plus autant de temps ensemble. À peu près à cette période, notre père avait décidé de forcer Mayu à prendre des cours divers et variés pour faire d’elle une bonne épouse. Je ne voyais pas cela d’un très bon œil, mais je ne pouvais malheureusement rien y faire… En plus, je n’étais pas tout à fait capable de tenir tête à mon paternel en ces temps-là. Dans une énième tentative de me déstabiliser, Kuroru m’avait récemment appris la vérité sur le livre de Nitobe, et je me morfondais dans mon coin puisque je n’étais pas encore arrivé à surmonter cela. Néanmoins, cet épisode nous permit à moi et Mayu de partager à nouveau quelques bons moments assez fugaces au cours desquels elle me consola avec des mots qui me marquèrent profondément : « Il ne tient qu’à toi de faire d’un mensonge une vérité. »

Requinqué par ces paroles et plus motivé que jamais à atteindre mon but, je me remis à l’entraînement en veillant cette fois-ci à aménager des pauses coïncidant avec celles de ma sœur. Les années suivantes me permirent donc de me renforcer autant sur le plan physique que psychologique. Ironiquement, en voulant me mettre plus bas que terre, mon cadet avait fait l'exact opposé, et je lui en étais presque redevable. Cependant, peu après l’anniversaire de mes seize ans, un événement sans précédent arriva : notre père nous annonça que Mayu allait se marier. Suite à un différend, le clan Yamoshi et la famille Naben – un gang étranger venu s'installer à Yokohana – arrivèrent à un accord pacifique censé être scellé par cette union. Bien entendu, ma chère sœur n’avait pas son mot à dire là-dedans, et mes protestations n’avaient pas plus de poids que celles qu’elle aurait pu formuler si elle en avait eu l'occasion. Je voyais parfaitement que la situation attristait profondément mon aînée, mais elle faisait tout pour feindre la joie et la bonne humeur afin de ne pas m’inquiéter. En ayant assez de tout cela, je pris la décision de mettre un terme à cette situation ridicule. Déterminé, j’attendis la nuit tombée pour quitter la demeure familiale, ce qui fut aisé compte tenu du fait que je connaissais par cœur le système de surveillance mis en place. Alors, je me rendis tout simplement chez les Naben pour régler le problème à la source.

Je croyais naïvement qu’avec une discussion polie et une explication sincère, je serais en mesure de convaincre leur parrain. Malheureusement, celui-ci ne vit en moi rien de plus qu’une nuisance et ordonna bien rapidement à ses subordonnés de me reconduire dehors… Ce fut à ce moment-là que je fis quelque chose qui enterra définitivement toute solution pacifique : je brandis mon sabre à l’encontre du chef de famille. Les choses s’enchaînèrent alors très vite, et un chaos innommable éclata. Entre moi qui tranchais à tout-va sans retenue et eux qui étaient obligés d’être plus précautionneux pour ne pas s'attaquer entre eux, inutile de dire que cela tourna bien vite au bain de sang. Je dus évidemment encaisser plusieurs coups plus ou moins graves, mais je finis par triompher de justesse. Après cela, mon piteux état me força à contacter les hommes de mon père qui vinrent me chercher en vitesse. Je fus accueilli par le docteur attitré du clan et une série de remontrances proprement interminables. Cependant, je n’en avais cure, car j’étais beaucoup trop fatigué pour donner la moindre importance aux futilités habituelles de mon géniteur. Et puis, même si j’étais convaincu qu'elles étaient nécessaires, je ne pouvais nier le fait que mes actions avaient causé la mort de beaucoup de gens. Je me consolais en me disant que mes victimes étaient des criminels endurcis qui ne manqueraient à personne, mais cela ne suffisait pas à apaiser totalement ma conscience. Même Mayu semblait dévastée d’avoir été indirectement à l’origine d’un massacre. Au moins, cette histoire eut le mérite de forcer notre père à reconsidérer son approche concernant le mariage de ma sœur. Quant à moi, je retins de cette victoire amère que la violence était le pire moyen de résoudre un problème. Aussi, je décidai de consacrer un peu plus de mon temps à m’instruire et à m’assagir.

Une année plus tard, une certaine gêne subsistait encore entre moi et mon aînée, mais nous nous entendions toujours bien au demeurant. Malheureusement, elle fut frappée par la maladie cette année-là. Je fus alors obligé d’assister impuissant à la détérioration rapide de son état tandis qu'aucun médecin ne semblant savoir de quoi elle souffrait. Elle qui était autrefois si belle et si énergique devait désormais rester alitée, recouverte de bandages cachant son corps meurtri. Peu avant que ma grande sœur chérie ne tombe dans le coma, je lui promis – en larmes – de trouver un remède à son mal. Ce fut la dernière fois que je la vis sourire. Alors que je me préparais à partir, mon père tenta de mettre un stop à mon départ, arguant que le voyage serait potentiellement risqué et qu'il valait mieux envoyer nos hommes à ma place. Ses paroles tombèrent toutefois dans les oreilles d’un sourd et je lui confiai la protection de sa fille en prenant toutefois une petite précaution. Ayant mûrement réfléchi, je décidai d’aller voir Kuroru pour faire un marché avec lui : s’il assurait la sécurité de notre grande sœur aussi longtemps que je le lui demandais, alors je lui céderais volontiers les rênes du clan Yamoshi. Pour la première fois, nous fûmes en mesure de nous mettre d’accords, et nous nous séparâmes lui et moi en bons termes. Une fois à l'étranger, je me mis en tête de chercher de l’aide auprès des Hunters, pensant à juste titre que ce qui ne relevait pas de la médecine conventionnelle devait être de leur ressort. Si je réussis effectivement à convaincre une Disease Hunter d’examiner Mayu, elle m’informa qu’elle ne pourrait m’en dire plus sur son état que si j'arrivais à devenir à mon tour Hunter. Cela fut plus ardu que prévu, mais je réussis finalement à passer l’examen du premier coup. Peu après, je rencontrai le maître qui m'initia au Nen avant d'aller retrouver celle m’ayant incité à rejoindre l’Association. Elle me révéla alors la véritable cause des souffrances de Mayu : une malédiction. Ensuite, elle m’expliqua de façon détaillée ce que c’était ainsi que la procédure à suivre pour tirer d’affaire ma pauvre sœur.

Vous l'aurez compris, c'est depuis ce jour que je voyage inlassablement à travers le monde à la recherche d’un exorciste et d’un remède miraculeux.

Je vois que vous m’avez pris au mot. Quoi qu’il en soit, nous en avons fini avec la procédure, il est grand temps d’aborder le sujet qui nous intéresse véritablement. Que s’est-il passé cette fameuse nuit ? Vous prétendez ne pas être l’auteur de ce crime, mais si l’on en croit les témoignages des agents de sécurité, vous avez quitté votre poste sans prévenir qui que ce soit. Pire encore, cela s’est passé peu avant que les caméras de surveillance ne cessent toutes de fonctionner, soit l’heure présumée du crime. Je suis réellement curieux d’entendre ce que vous avez à dire pour votre défense.  ●

Enfin le moment de vérité… Je vais d’abord vous situer un peu les choses si vous n'y voyez aucun inconvénient.

Toute cette histoire commença lorsque j’eus vent d’un travail particulièrement bien payé. Mon compte bancaire étant proche d’être à sec, je postulai sans broncher et fus rapidement redirigé vers monsieur Benkai. On me l'avait décrit comme un riche fonctionnaire en quête de protection suite à l’étrange série de meurtres frappant l’Institution. Je n’étais bien évidemment pas le seul sur le coup, nous étions une petite dizaine, et il fallait bien cela pour quadriller le manoir de notre employeur. Les trois premières semaines se passèrent sans encombre, je m’ennuyais certes beaucoup, mais la paie le valait largement. Toutefois, lors de la quatrième semaine, j’eus comme la sensation d'être observé. Prudent, je pris la décision d’aller investiguer cela au cas où, mais je ne prévins pas tout de suite mes coéquipiers par peur de lancer une fausse alerte. Il fallait dire que le dispositif de sécurité était agencé d’une telle façon qu’on ne pouvait pas se permettre le moindre faux pas du genre. Cependant, il ne me fallut pas longtemps pour confirmer mon intuition nocturne. Après m’être enfoncé dans le jardin de la demeure, je fus immédiatement assailli par un homme s’étant vraisemblablement dissimulé dans la pénombre à l’aide du Zetsu. Il réussit à me porter un coup dans le dos et à me projeter violemment à plusieurs mètres de ma position originale. J’avais subi une déconvenue plutôt humiliante, mais j’étais encore entier et d’attaque.

Lorsque je me remis debout, je me rendis toutefois compte de quelque chose : il tenait une sorte de coutelas dans la main. La première chose qui me vint à l’esprit fut bien évidemment que cela ne faisait aucun sens. Pourquoi diable n’avait-il pas profité de l’élément de surprise pour me le planter dans le dos ? J’aurais aimé y réfléchir plus longtemps, mais mon ennemi ne me laissa pas ce loisir. Il activa son Ren et chargea dans ma direction avec son arme. Par réflexe, je dégainai mon katana et l’opposai à la lame adverse en utilisant la même technique. Je pus alors faire un autre constat qui me rendit plus que perplexe : son aura était plus puissante que la mienne, mais ses coups étaient peu ou prou équivalents aux miens. Autrement dit, il se retenait. En ayant assez de ce petit jeu, je pris la décision de lui demander son identité et les raisons de sa venue, ce à quoi il répondit simplement par un rire méprisant. À ce stade, j’avais plus ou moins compris que cet homme essayait de me retenir, alors je saisis mon communicateur pour essayer de donner l’alerte. Malheureusement, ce que je n’avais pas prévu, c’était que l’ennemi le dégommerait presque instantanément avec un projectile de Nen à la vélocité hors-norme. Puis, ne me laissant même pas le temps de digérer cette information, il se relança de plus belle sur moi et nous échangeâmes encore quelques attaques.

Comme mes yeux avaient eu le temps de s’adapter à la noirceur de la nuit, je pus le détailler brièvement cette fois-ci. La chose la plus marquante chez lui était son visage recouvert de nombreuses cicatrices. Outre cela, je pouvais aussi distinguer sa silhouette svelte et le fait que ses cheveux étaient clairs, sans doute blonds. Notre « affrontement » dura encore plusieurs minutes, et inutile de dire que je ne fus à aucun moment en mesure de prendre l’avantage. Je finis même par mettre un genou à terre et par baisser la tête, fatigué et honteux d'être à ce point surpassé. Quand je relevai les yeux, je découvris avec étonnement que mon adversaire avait disparu. Je m’empressai alors de rejoindre le manoir pour informer mes coéquipiers de ce qui venait de se passer. Malheureusement, il était déjà trop tard : monsieur Benkai avait été assassiné pendant mon combat. Tout naturellement, les soupçons se portèrent sur moi puisque j'étais le seul à avoir quitté son poste. La suite ? Vous la connaissez déjà.

Si vous voulez, je peux vous indiquer le lieu où je me suis battu. Il devrait y rester des traces du combat et donc des preuves corroborant ma version.

Ça ne sera pas nécessaire, vous êtes innocent. La procédure dont je vous parle depuis le début fait partie des conditions de mon Hatsu. Je ne rentrerais pas dans les détails pour des raisons évidentes, mais je sais maintenant que vous n’êtes pas celui que nous recherchons. Laissez-moi le temps de remplir un peu de paperasse et vous pourrez disposer. Oh, pendant que j’y suis, bonne chance pour votre sœur, je suis sûr que vous finirez par trouver un moyen de la soigner. ●


Merci… J’en aurais sans doute besoin. En parlant de mes objectifs, vous pouvez y ajouter un nouveau : retrouver l’assassin de tous ces fonctionnaires et le mettre derrière les barreaux.

Ah ? Auriez-vous dans l’idée de vous venger ?

Non, absolument pas. Qui que ce soit, la personne à l’origine de tous ces événements menace la précieuse paix à laquelle des milliards d’innocents aspirent. Il ne m’en faut pas plus pour en faire une de mes priorités. Je ne sais pas si c’est lui qui a tué monsieur Benkai, si l’homme m’ayant attaqué lui est affilié, ou même si les deux affaires n’ont aucun rapport ; mais soyez sûr que je ferais tout en mon pouvoir pour arrêter ce malade.

J’aurais dû m’en douter. Évitez donc de vous retrouver dans une situation similaire, alors. Il y a fort à parier que je ne pourrais pas vous sauver la mise une seconde fois.

D'accord, je tâcherai de m’en souvenir. Bonne continuation, monsieur. J’espère que nous nous reverrons un jour sous de meilleurs auspices.
Copyright linus pour Epicode

Tsubasa Yamoshi
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Kadan Seitetsu

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Corps (PP) : 1
MessageSujet: Re: Tsubasa Yamoshi - Terminée

Bienvenue sur HHM !


Bienvenue à toi, Tsubasa !

Je me suis occupé de ta présentation, et voici les résultats :

Forme 9/9
- Grammaire : 2/2
- Orthographe : 2/2
- Conjugaison : 2/2
- Vocabulaire : 2/2
- Ponctuation : 1/1

Fond 8/11
- Effort : 2/3
- Cohérence : 2/2
- Narration : 1/1
- Adaptation au contexte : 2/3
- Appréciation personnelle : 1/2

Total : 17/20

Félicitations !  

Niveau français et co, RAS.

Un peu pareil pour le reste, je pense que tu t'en doutes. Si, c'est Yokohana, pas Yokohama ! Tu es donc désormais validé niveau 17 chez les Hunters. Tu peux d'ores et déjà passer en partie création de Hatsu si ce n'est pas déjà fait Wink
Awful pour Epicode

Kadan Seitetsu
Tsubasa Yamoshi - Terminée EmptyMar 19 Nov - 14:26



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