Oh, salut toi ! Ne sois pas timide, présente-toi ! Comment t'appelles-tu ? Quel âge as-tu ? Comment te surnomme-t-on ? Allez jeune ami(e), éclaire ma lanterne. ●
Un sondage de rue, sans doute ? En tout cas, le vieil homme qui se tenait face à lui semblait particulièrement enjoué à l'idée d'en apprendre plus sur son interlocuteur. Elam fut un peu pris par surprise par l'ardeur avec laquelle l'homme l'avait accosté. Sans doute pour une quelconque radio locale qui couvrait l'évènement du festival auquel il s'était rendu. Après la première surprise passée, Elam fit un sourire simple mais sincère à l'homme en face.
" Je m'appelle Elam, Elam Chesil. J'ai eu 21 ans il y a peu. Encore tout jeune, hein ? Je ne crois pas qu'on me surnomme. Ou je ne suis peut-être pas au courant, haha. Appelez-moi juste Elam. "
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Le temps était encore frais en cette période de l'année. Les habitants du petit village de Xinqi, non loin de la ville de Wu, s'agitaient déjà en ce début d'après midi, sous l’œil de soldats au regard mauvais. S'avançant en essayant de ne pas se faire remarquer, une jeune fille qui ne devait pas avoir plus d'une dizaine d'années semblait chercher quelque chose avec insistance. S'éloignant des rues, elle finit par pénétrer dans une sorte de petit jardin mal entretenu.
" Si Xiang ! Tu es là ? "
Le jeune garçon blond fut sorti de son quasi-sommeil par les cris inquisiteurs de sa grande sœur. Se relevant brusquement pour essayer de fuir vers une cachette plus sûre, il se cogna violemment la tête sur une branche basse de l'arbre sous lequel il avait l'intention de s'assoupir, et ne put retenir un cri strident qui révéla immédiatement sa position à sa sœur. Alors qu'il se frottait la tête, des larmes aux coins des yeux, il vit la tête de celle-ci apparaitre derrière le tronc de l'arbre.
" Si Xiang ! Arrête de te cacher pour roupiller ! Maman a dit que tu devais l'accompagner au marché aujourd'hui ! "
Gardant la main appuyée sur sa tête endolorie, le garçon regarda sa sœur avec colère.
" On pourra y aller plus tard non ? Tu vois pas que je suis blessé, Lian ? Et puis en plus... "
Les deux jeunes enfants se turent rapidement. Deux soldats passaient non loin du jardinet, et l'un deux avait commencé à les regarder. Et d'expérience, les deux jeunes savaient qu'ils valaient mieux faire profil bas lorsque les soldats du gouvernement étaient présents. Baissant la voix pour être sûr que sa sœur soit la seule à l'entendre, Si Xiang continua.
" ...en plus, c'est pas comme si on avait de quoi se payer quoi que ce soit au marché... Si c'est pour un sac de riz, elle peut le porter toute seule... "
Et alors, qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Quels sont tes hobbies, tes passions ? ●
" Hmmm, je fais des contrats par ci par là, j'essaie d'aider les gens qui y mettent le prix ou que je considère le mériter. Je dois avouer que je ne sais pas trop depuis combien de temps je n'ai pas vraiment pris du temps pour moi. Il faudrait sans doute que je me trouve un loisir à mon âge, hein ? Encore trop jeune pour se tuer à la tâche. Mais j'aime bien voyager, rencontrer des gens. Connaître de nouvelles perspectives. De nouveaux points de vue. "
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" Lian ? "
Dans le petit jardin de leur maisonnette, Si Xiang se trouvait derrière sa sœur, agenouillée devant un petit potager qui semblait avoir été massacré. La jeune fille sanglotait.
" Lian, qu'est ce qu'il y a ? C'est à cause des soldats de ce matin ? "
Sa sœur adorait passer du temps dans le jardin. Elle s'était occupée de ce petit potager depuis un long moment, essayant de faire pousser des légumes pour aider la famille à subvenir à leurs besoins. Cela avait l'air d'être l'un des rares petits plaisirs qu'elle s'offrait. Mais le matin même, des soldats étaient passés dans leur quartier. Récolte de taxe pour nourrir les soldats. Tout ce qui pouvait aider "l'effort de guerre" et nourrir les soldats était fréquemment réquisitionné, et les quelques pauvres légumes de la fillette dont elle était pourtant si fière n'y avaient pas réchappé. Si Xiang ne savait pas de quelle "guerre" ils étaient censés aider l'effort. Comme la plupart des habitants pauvres des hameaux, lui et sa famille se contentaient d'obéir au gouvernement et aux soldats. Se renseigner sur la politique de leur pays était le cadet de leur soucis. Survivre au jour le jour était déjà assez difficile comme ça.
" Lian, si c'est pour le potager, je vais t'aider à... "
" C'est pas ça ! "
La jeune fille s'était emportée en répondant à son frère, ce qui le surprit un peu. Elle qui était pourtant tout le temps si calme, si posée... Il sursauta lorsque celle-ci se leva brusquement, se retourna vers lui et commença à lui parler à une vitesse qui rendait presque ses paroles incompréhensibles.
" Je les ai entendus parler de toi, Si Xiang ! Les vieux du port... Ils parlaient de toi... Ils... Ils racontaient... Quand tu avais un an... Sur les docks... Quand maman t'as... Si Xiang, tu n'es pas vraiment mon frère ! "
Si Xiang fut surpris par les paroles de sa sœur, et la regarda droit dans les yeux. Il attendit quelques instants, le temps de rassembler ses pensées. La jeune fille en face de lui semblait abattue.
" Tu... Lian... Tu veux dire que... "
Les deux enfants se regardèrent encore un moment en silence.
" Tu veux dire que tu viens juste de le comprendre ? Enfin, Lian, je veux dire... Les blonds, ça court pas vraiment dans la famille, et... Lian ? LIAN ! Reviens ! "
C'est pas mal tout ça. Mais tu ne m'as pas dit, de quel endroit es-tu originaire au juste ? As-tu déjà voyagé ? ●
" Originaire... C'est un peu compliqué. Je suis né dans l'empire de Soviaskev... plus ou moins, mais j'ai été élevé à Zongka. Je suis retourné à Soviaskev plus tard, jusqu'à venir m'installer en RCU. J'ai voyagé un peu partout à Alfheim, Ipoca, Yorbian. Beaucoup moins dans les continents de l'est, mais j'espère bien remédier à ça. J'ai encore la vie devant moi, je compte bien en consacrer une partie à aller explorer ces cultures. Mais pas pour le moment. Surtout avec ce qu'il se passe à l'ouest depuis quelques temps... Je pense que le moment est mal choisi pour partir. "
Ce qu'il se passait à l'ouest, Elam en avait une idée bien différente de la plupart des gens. Pour certains, tout cela n'était que de simples troubles politiques. Pour la population moyenne, les familles modestes n'ayant rien à voir ni avec la mafia, ni avec les cadres haut placés de l'Institution, ces meurtres de dirigeants n'affectaient que peu leur quotidien. C'était peut-être même l’état d'Urgence en lui-même qui leur avait apporté le plus de soucis dans la vie de tous les jours. Mais tout cela était annonciateur de quelque chose de plus profond, et de bien plus grand. Elam était persuadé d'en reconnaitre les signes.
Une révolution globale du monde s'annonçait.
Même l'association des Hunters, que certains auraient pu croire infaillible dans sa solidité, venait d'éclater, révélant sa faiblesse. Peu importe les raisons de ce qui se tramait en ce moment, Elam était sûr d'une chose : l'ordre mondial allait bientôt s'écrouler, d'une manière ou d'une autre. Une révolution de grande ampleur qui changerait l'avenir pour un nombre incommensurable de personnes. Et si cette révolution n'arrivait pas d'elle-même... Il était prêt à donner les coups de pouces qu'il pouvait pour la déclencher d'une manière ou d'une autre. Il n'était pas sûr de ce qu'il voulait, de ce qu'il attendait de ce "grand changement". Peu lui importait. Cela faisait longtemps qu'il avait abandonné l'idée d'avoir un véritable idéal qui lui soit propre. Tout ce qu'il savait, c'était que le monde actuel ne lui convenait pas, et qu'il existait des gens dans ce monde dotés de cet idéal de justice et de perfection qui lui faisait défaut. Mais ces gens n'étaient pas toujours prêts à se salir les mains. Ou plutôt, il ne voulait pas que ces gens aient à se salir les mains. Alors lui, Elam Chesil, le ferait à leur place. Il était persuadé que le monde avait besoin de véritables héros. Il savait également qu'il n'en était pas un.
Souriant à son interlocuteur, il lui parla sur un ton plus enjoué.
" ...Je pense que je peux apporter quelque chose en restant ici pour le moment. Je ne manquerai tout ça pour rien au monde. "
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Si Xiang était assis sur le sol, à côté de sa sœur. Un groupe de jeunes agités semblaient écouter un homme qui parlait avec véhémence sur une estrade. L'adolescent blond avait du mal à suivre tout ce qui était dit, mais sa sœur, elle, semblait boire toutes ces paroles. Des appels à la révolte, quelque chose comme ça. A priori, quelque chose se préparait. Ou était déjà en cours. Ou déjà fini, peut-être. Si Xiang n'avait pas bien compris. En tout cas, un nom commençait à être sur toutes les lèvres du pays, où qu'ils aillent : Madzing Rongpeing. Cela allait maintenant faire un an que leur mère avait été emportée par la maladie. Comme beaucoup de leurs voisins, la famine et le travail l'avaient beaucoup affaiblis, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus s'en relever. Lian ne s'en était jamais vraiment remise. Lorsque ces nouveaux miliciens avaient commencé à parler d'un avenir meilleur, de changements dans leur vie, d'une révolution même, la jeune fille s'était accrochée à leur mouvement comme si c'était la dernière chose qu'il lui restait. Ils se trouvaient maintenant sur le continent principal, loin de leur île d'origine.
Voir sa sœur prendre les armes, s'entrainer au combat, au tir, avait été un grand choc pour Si Xiang. Il ne savait pas vraiment comment réagir face à cette nouvelle envie de "défendre sa nation", mais il avait fini par la rejoindre. Lui ne savait pas vraiment pour quelle raison ils se battaient ; il voulait juste rester avec sa sœur. Si elle souhaitait se battre pour un avenir différent, alors il participerait à cette "révolution".
Toujours indifférent aux discours guerriers et patriotiques de l'homme sur l'estrade, Si Xiang regarda un peu plus loin. Un groupe d'étrangers se trouvait là. Le jeune homme n'aimait pas ces étrangers, venus de l'Empire de Soviaskev. Ils avaient encore apporté le matin même de nouvelles armes pour alimenter les rebelles. Pour quel prix, monétaire, politique ou éthique, Si Xiang ne le savait pas. En tout cas, les armes affluaient. Encore. Et le lendemain, lui et sa sœur repartiraient soutenir une bataille pour un avenir différent. Encore.
De ce que je sais, aucun chef de bande n'accepte de mous du genou à bord. Donc, dis-moi, quel est ton métier, ta petite spécialité à toi ? A moins que tu ne travailles en solo ?! ●
" En solo ? Je ne préfère pas, non. Enfin, si c'est nécessaire, je me débrouille bien tout seul, mais je ne pense pas que ce soit le plus efficace. Je suis quelqu'un qui croit au travail d'équipe, voyez-vous. Plutôt du genre à essayer de soutenir mes équipiers. Quant à mon métier... Je suis Hunter. Mais je n'ai pas encore vraiment de spécialité... Disons que... Je me cherche encore ? Je prends des petits boulots, je me fais payer pour apporter mon aide. Mais ce n'est pas vraiment à ça que j'aspire, disons que c'est une manière de rencontrer des gens, de tisser un réseau, si vous voulez. "
Elam sourit encore une fois à son interlocuteur. Il avait dit la vérité, il avait juste... omis des détails. En même temps, ce n'était sans doute pas une bonne idée de dire qu'il était à la recherche des personnes qui mèneraient à bien son désir de faire s'écrouler le monde actuel pour en voir un nouveau plein d'avenir renaitre de ses cendres. Il n'avait pas très envie de se retrouver sur une quelconque liste noire de l'Institution. Pas pour le moment. Le moment viendrait bien assez vite, selon lui, où cette organisation aurait perdu assez de son pouvoir pour que ses opposants puissent se rassembler et se faire connaitre au grand jour, sans craindre de se faire tuer dans leur sommeil par "la pègre".
Beaucoup l'ignorent mais être un Hunter, par exemple, c'est avant tout une vie d'aventures et de rêves. Comptes-tu rejoindre l'Association, toi aussi ? Et avant toute chose, quel est ton rêve le plus cher ? ●
" Étant donné que j'ai déjà ma licence Hunter, je pense que mon rêve, ce serait... De devenir un grand Hunter ? De trouver ma voie, d'aider les gens, assez pour que l'on reconnaisse en moi quelqu'un qui peut apporter quelque chose en ce monde. Quelqu'un sur qui on peut compter, et qui est capable d'influencer la direction que prendra l'Histoire. C'est un peu pompeux, non ? Et qui sait, peut-être rejoindre les Zodiaques un jour, pourquoi pas. C'est peut-être un peu présomptueux pour quelqu'un qui ne sait pas encore ce qu'il cherche, haha... "
Ce n'était pas un mensonge, mais la réalité faisait bien moins rêver que ce qu'il venait de dire. Si Elam souhaitait bien, à terme, obtenir un poste haut-placé (en supposant que sa révolution ne se soit pas déroulée avant), c'était bien pour avoir une influence sur le monde actuel... Pour le mener à sa perte, et permettre une renaissance menée par un grand héros qu'il aurait trouvé grâce à son nouveau réseau. Et s'il avait choisi l'association des Hunters, c'était parce que celle-ci était tout de même l'une des grandes puissances du monde. A ses yeux, c'était celle de ces puissances qui risquait le moins d'entraver son ascension par de la politique inutile et des baises-mains. Il avait d'ailleurs été bien attristé de voir la scission qui s'était opérée au sein de l'association, avant de se dire que c'était peut-être là l'occasion pour lui de se faire remarquer.
Et l'affaire de la famille Coglione qui se déroulait en ce moment apporterait peut-être la première pierre à l'édifice. Cet évènement allait pouvoir lui apporter l'occasion de se démarquer, potentiellement de se faire bien voir de l'Institution actuelle, mais également de l'association des Hunters. Il fallait juste qu'il trouve la bonne approche. Il n'avait pas non plus envie de se retrouver dans un fossé par une avancée trop directe vers la mafia. Il savait se défendre, en sa capacité de Hunter et d'utilisateur du Nen, mais en s'enfonçant dans les strates des organisations importantes du monde, rencontrer des utilisateurs de Nen ennemis était aussi de plus en plus courant. Il fallait avancer avec précaution, trouver les bons alliés, les bonnes informations, et commencer à participer à l'Histoire de cette ère.
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Les tremblements constants du véhicule firent comprendre à Si Xiang qu'ils devaient rouler encore loin de la civilisation et des routes bien entretenues. Il n'avait aucun moyen de voir l'extérieur dans l'arrière de la camionnette où il se trouvait, en compagnie d'un groupe d'hommes bourrus qui semblaient discuter avec force de choses et d'autres, des bouteilles d'alcool plus ou moins vides à la main. La route vers Soviaskev s'annonçait encore bien longue.
Une fois le gouvernement en place renversé, sa sœur avait décidé de rejoindre les soldats du nouveau gouvernement pour défendre sa fière patrie. Lui n'était encore qu'un jeune adolescent d'à peine quatorze ans, et ne souhaitait pas prendre part davantage à ces conflits. Il avait vu sa sœur se faire endoctriner au point de ne plus la reconnaitre, et elle ne jurait plus maintenant que par son amour de la nouvelle nation de Zongka qu'elle avait participé à former, et du Grand Batelier qui les mènerait vers un avenir meilleur.
Si Xiang, lui, avait eu vent de ce qui attendait le pays avec le nouveau gouvernement de Madzing Rongpeing, et cela ne lui plaisait pas beaucoup plus que ce qu'ils avaient quitté. N'écoutant pas les demandes de ralliement de sa sœur, qu'il considérait maintenant comme une cause perdue, il n'avait plus en tête qu'une seule chose : quitter le pays pendant qu'il le pouvait encore. Et, pourquoi pas, essayer d'en apprendre un peu plus sur ses propres origines. C'est pourquoi il finit par se rapprocher d'un groupe d'étrangers, ceux-là même qui avaient fournis des armes au groupe de révolutionnaires lorsqu'il était plus jeune, et fini par les convaincre qu'il pouvait leur être utile. L'idée d'avoir un jeune garçon à l'allure innocente qui pouvait leur ramener des informations sans éveiller les soupçons semblait les avoir séduit. Cela valait toujours mieux que d'être une sorte d'enfant soldat.
Durant le voyage, ces étrangers s'étaient arrêtés de nombreuses fois, se débarrassant de leurs restes d'armes dans des affaires qui lui paraissaient particulièrement louches. Sans doute essayaient-ils de se faire un peu plus d'argent sur des transactions un peu moins légales. Si Xiang avait vu certaines armes être notées comme "perdues" ou "non-fonctionnelles" et disparaitre des registres de vente. Il en savait assez pour se taire et ne pas faire de remarques à ses nouveaux chaperons. Il valait mieux faire profil bas et simplement prendre ce qu'ils pouvaient lui apporter ; peu lui importait leurs petites magouilles criminelles.
Le voyage vers Soviaskev allait encore être long.
C'est... Tellement émouvant. Tu portes tant de promesses, c'est magnifique ! Mais, pour accomplir un tel objectif, tu vas devoir te battre d'une façon ou d'une autre, j'imagine ! Es-tu sûr(e) d'être à la hauteur ? Comment vas-tu faire pour vaincre ceux qui seront en travers de ta route ? ●
" Je me battrais, je présume, et j'essaierai de faire de mon mieux pour sortir vainqueur. Si on en arrive au conflit, il n'y a plus trop le choix, après tout. Et dans ces moments là, j'espère être entouré de compagnons qui pourront compter sur moi, et sur qui je pourrais compter. Mais avant d'en arriver là, je suis du genre à penser qu'il est préférable de mettre tout en œuvre pour désamorcer le conflit avant qu'il n'ait commencé. Après tout, la meilleure bataille, c'est celle que l'on n'a pas à mener, à mon avis. Enfin, non pas que j'ai l'intention de me dégonfler au dernier moment. Si bataille il y a, je mettrais en œuvre tout ce dont je suis capable pour arriver à la victoire. J'ai quand même une formation de Hunter, ça aide pour la plupart des conflits de petite échelle. Mais bon... Ça peut paraitre un peu lâche, sans doute, mais j'ai tendance à rester à distance de mes ennemis. S'il est possible de les piéger, de les prendre par surprise, encore mieux. Atteindre l'objectif en causant le moins de grabuge possible... Je pense que ça me définit assez bien. En tout cas, c'est ce à quoi j'aspire. "
Après tout, c'était bien comme ça que fonctionnait le monde. Elam savait que ce qui faisait tourner l'ordre mondial, c'était les cachotteries, les assassinats, les pots de vin, l'espionnage... Le monde entier tournait autour du fait d'avoir une longueur d'avance sur ses ennemis, et de laver son linge sale le plus loin possible de leurs yeux. Les révélations sur les liens entre l'Institution et Coglione étaient le parfait exemple de ce qui se tramait en toile de fond du monde moderne. Pour cette alliance sordide qui était maintenant révélée au grand jour, combien de secrets les dirigeants du monde public ou souterrain avaient-ils encore cachés dans leurs manches ? La seule différence qui rendait cette affaire plus importante que les autres, c'était que celle-ci avait été révélée. Et Elam savait que pour venir à bout de ce système, il fallait qu'il s'y intègre.
Comme tu le sais, ici et partout dans le monde, il existe de nombreux utilisateurs du Nen. Sais-tu déjà de quoi il s'agit ? Si oui, penses-tu le maîtriser en partie ou bien tu te reconnais toi-même comme étant débutant ? Oh, et puis, quel est ton type naturel ?! ●
Elam fronça les sourcils. Cet homme venait de lui parler du Nen comme s'il s'agissait de la chose la plus évidente du monde. La plupart du commun des mortels ne connaissait pas son existence au point de demander le type d'une personne. Réfléchissant rapidement, il finit par se dire que la personne en face de lui ne devait finalement pas être un simple animateur de radio. Peut-être était-ce un test de l'association des Hunters, comme ils faisaient parfois. Ou peut-être... une sorte de recrutement de la SIF qui visait les Hunters encore au compte de l'association ? Dans les deux cas, Elam ne savait pas s'il avait fait une bourde ou non en parlant d'une envie de rejoindre les Zodiaques. En tout cas, il valait mieux avancer prudemment pour le reste de la conversation. Il commençait un peu à regretter de l'avoir entamée. Il essaya rapidement de regagner sa contenance avant de répondre au vieil homme.
" Le Nen... Je vois de quoi il s'agit, oui. C'est assez normal pour un Hunter. Ce qui m'étonne plus, c'est que vous, vous le voyiez. Enfin... Je suppose que ça arrive même chez les civils. Juste un peu surprenant. Quant à vos questions... Je ne pense pas qu'il soit réellement possible de maitriser à proprement parler une puissance telle que le Nen. Chacun se l'approprie à sa façon, après tout. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis débutant... Inexpérimenté, sans doute, mais qui ne l'est pas ? Je préfère partir du principe que je ne connais pas grand chose, ça m'évite de me reposer sur mes lauriers et de stagner. Il y a encore beaucoup de choses qu'il me reste à apprendre... Quant à mon type... Je suis de la spécialisation."
Hm, je vois ! Mais, assez parlé de violence, tu devras certainement te battre bien assez tôt. A mon âge, on est presque aveugle tu sais. Décris-toi brièvement mon enfant, que je sache à quoi tu ressembles. ●
" Oula, je... Je n'ai jamais eu à faire cet exercice. Enfin, je pourrai essayer de vous dire ce que les gens ont déjà dit de moi... Enfin, pour commencer par le plus évident, je suis... de taille... moyenne, je crois ? Peut-être un peu petit ? Oui, je pense, ça m'arrive de regarder un peu vers le haut quand je parle aux gens. Après, c'est peut-être parce que la plupart des balourds que je rencontre lors de mes contrats sont massifs... Mais je ne me fais pas souvent remarquer, donc ça doit être le cas. Je suis blond, cheveux pas très longs, sans être au ras du crâne... J'irais peut-être jusqu'à dire mi-longs, mais j'y connais rien, et je les trouve pas vraiment longs, donc... Je ne sais pas ? Désolé. J'ai la peau claire, très claire... Les yeux clairs aussi... Ah ! On me dit parfois que j'ai un regard... Enfin, ça dépend des gens... Distrait, endormi, voire triste... En fait oui, il parait que j'ai un air triste quand je ne fais rien en particulier. C'est pas le cas, en fait. Ça doit être la forme de mes yeux et de ma bouche. On me dit aussi qu'on dirait que je me force à sourire quand je le fais. C'est pas le cas non plus, mais bon. Surtout que je pense sourire assez souvent. Je ne suis pas très difficile à amuser. Ma théorie à ce sujet, c'est que j'ai juste un visage pas très expressif, du coup on a toujours l'impression que je vis mes émotions à moitié. Sinon, je ne sais pas trop quoi dire d'autre, euh... Je m'habille... bien, je crois ? Enfin, j'essaie de faire des efforts, mais j'y passe pas ma matinée non plus. Disons que je ne me néglige pas. Quant à ma stature, je me tiens plutôt bien, droit, mais il parait que je fais un peu chétif, voire fragile. Je ne le nie pas vraiment. Ça peut être pratique après tout, les non-utilisateurs de Nen ont tendance à penser que ça veut dire qu'ils vont avoir le dessus sur moi physiquement. Alors qu'en se renforçant un peu... Ça ne veut plus rien dire. "
Tu m'as l'air plutôt bien bâti(e) ! Alors, résumons en cinq adjectifs, physiquement tu es... ●
Elam haussa un sourcil au début de la phrase de l'homme. Il commençait à se demander si celui-ci l'écoutait vraiment. Ou alors, peut-être celui-ci parlait-il de son Nen, et n'avait en réalité que faire de son apparence physique... En tout cas, il ne savait pas trop comment le prendre.
Bien, maintenant que je vois à quoi tu peux ressembler, j'aimerais savoir à quoi tu penses, mon grand ! Refaisons le même exercice, en cinq adjectifs, comment pourrais-tu résumer ta personnalité ? ●
" Alors, cinq adjectifs pour la personnalité... Déterminé, amical, prudent... Ambitieux. Pragmatique. "
Cela irait sans doute pour contenter son interlocuteur. Il se voyait mal caler un "révolutionnaire" dans le tas. Et après tout, il n'avait pas menti sur les cinq autres. Il était totalement amical avec les personnes qu'il côtoyait.
Finalement, cinq mots, ce n'est pas assez. Procédons étape par étape, comment es-tu dans la vie de tous les jours ? ●
" On aurait du commencer par ça du coup... Hmmm, je me renseigne beaucoup sur ce qu'il se passe dans le monde, j'essaie de passer du temps avec les gens que je connais, en attendant les contrats. Je passe vraiment beaucoup de temps à faire des choses sociales. Ça m'aide à rester à jour sur ce qui arrive autour de moi. De manière générale, je passe un peu mon temps à aider les gens. Ça me fait plaisir, mais ce n'est pas totalement désintéressé. Peut-être que ces gens m'aideront, à leur tour, dans mes moments de faiblesse, quand je serai dans le besoin. Il parait que je suis assez agréable à côtoyer quand on me connait. J'essaie de faire ce qu'il faut pour, même si ce n'est pas toujours facile. J'ai un peu de mal à cerner les autres parfois. Mais je souhaite réellement rencontrer des gens qui me donnent envie de les protéger, et me permettront de me créer un véritable idéal. Je suis quelqu'un d'assez calme, du coup j'essaie de régler les conflits qui éclatent comme je peux. Mais ça m'arrive de m'énerver... un peu, quand quelque chose me touche. Mais j'essaie de garder ça pour moi. "
Tout cela n'était pas faux. Il aurait pu dire aussi qu'il passait son temps à se renseigner sur le monde pour pouvoir être au courant de ses moindres faiblesses, ce qui lui permettrait de frapper fortement au moment venu. Qu'il essayait de garder des connaissances dans tous les camps, pour pouvoir avoir des alliés, voir des espions, volontaires ou non, lorsqu'il en aurait besoin. Qu'il souhaitait un monde de paix et d'amour, mais était prêt à passer par un monde de violence et de peur pour pouvoir y arriver. Mais après tout, il ne faisait pas semblant d'apprécier ses collègues, et d'aider les gens. Il voulait réellement faire de son mieux pour apporter du bonheur à ceux autour de lui. Il était juste désabusé par le monde actuel, et n'hésiterait pas à sacrifier tout ce qui se trouverait sur sa route pour le plus grand bien du monde, tel que lui le voyait. Mais ses envies de révolution et de destruction du monde n'étaient, de son point de vue, pas incompatible avec le fait de faire le bien autour de lui lorsque cela n'entrait pas en contradiction avec ses plans. Mais il ne considérait pas vraiment cela comme un idéal à part entière. C'est également pour cela qu'il essayait de rencontrer le plus de personnes possibles. Il essayait de trouver son héros. Celui à qui il laisserait les clés du nouveau monde qu'il aurait bâti, et qui le mènerait à la gloire, après que lui, Elam Chesil, se soit sali les mains pour faire le sale boulot. Il n'était pas un héros, mais il désirait par dessus tout en trouver un véritable.
D'accord, j'ai compris. Et quand tu fais face à une difficulté, généralement, comment réagis-tu ? ●
" En faisant le lâche. En tout cas, certains le voient comme ça. Moi, je préfère voir ça comme un repli stratégique. Disons que je ferai de mon mieux pour réfléchir calmement à la situation et voir tout ce que je peux faire pour arranger moi-même la situation, mais je n'hésite pas à demander de l'aide quand j'en ai besoin. Certains diraient que je n'ai pas d'honneur, d'amour propre, mais je suis plutôt pragmatique. Je ne vois pas l’intérêt de faire face seul au malheur lorsqu'un bon ami peut régler la situation rapidement. Et si c'est impossible... Il vaut mieux vivre jusqu'à demain que de mourir aujourd'hui. Enfin, c'est pas toujours aussi extrême, mais c'est l'idée. Je ne me mettrai pas en danger, ni mes équipiers, juste pour que l'on puisse dire de nous à la fin que nous nous sommes battus jusqu'au bout. Je me fiche de l'honneur s'il met fin à nos plans... A nos rêves. "
Très bien ça, je commence à te cerner un peu plus. Un dernier point cependant, comment te comportes-tu lorsque tu dois te battre ? ●
" Je crois qu'on en a déjà un peu parlé... On se répète, non ? J'essaie de ne pas trop m'approcher de mes adversaires. Je me défends assez bien si c'est finalement le cas, mais quitte à choisir, je préfère ne pas avoir à les affronter de plein fouet. Abattre une cible avec une arme à distance, ou même par surprise, que ce soit moi-même ou en servant de leurre pour qu'un allié puisse le faire, c'est plus ma spécialité. Je préfère la finesse à la brutalité. Mais ça peut toujours servir en dernier recours. Ou en premier, selon les alliés. Il y en a qui préfèrent utiliser la force brute dès le début ; si c'est comme ça qu'ils sont le plus efficaces, je ne m'en plains pas. A chacun sa spécialité. Moi, je préfère soutenir mes alliés, quand j'en ai à disposition. Et quand je suis seul... J'évalue la situation, et je n'hésite pas à revenir un autre jour si ça m'arrange. Ce qui est bien avec cette tactique, c'est que ça a aussi tendance à faire en sorte que les gens me sous-estiment quand ils connaissent mes tendances fuyardes. Parfois, il n'y a pas besoin d'être au même niveau que l'ennemi pour le vaincre. Si lui est persuadé que vous êtes bien en dessous de son niveau... Il suffit parfois d'être juste un peu au dessus de ce à quoi il s'attend. La surprise peut être fatale. "
Voilà qui me permet de mieux te comprendre. Toutefois, j'aimerais savoir comment tu en es arrivé(e) là. Est-ce que tu peux me raconter ton enfance, comment était ta vie jusqu'à aujourd'hui ? ●
" Mon enfance... J'ai été trouvé sur une plage de l'île de Wu par ma mère adoptive il y a 20 ans, dans les bras de ma mère biologique, morte. Elle m'a adopté, et j'ai passé mon enfance dans le pays de Zongka. J'ai appris plus tard que ma mère, celle qui est morte... Enfin, celle qui est morte la première, devait sans doute être une victime des Landes de Saarkamot. L'île de Wu n'est pas très loin, vous savez. On ne sait pas trop ce qui lui est arrivé, mais on pense qu'elle a sans doute essayé de fuir par la mer à l'époque. Ou elle y a été jetée. En tout cas, elle m'avait pris avec elle. Bref. Lorsque le gouvernement de Zongka a été renversé par le Grand Batelier, j'ai vaguement participé à la révolte. Un peu trop jeune pour être vraiment utile, vous voyez. Quoi qu'il en soit, j'ai fini par quitter le pays pour l'empire de Soviaskev. J'y ai passé un bon moment, puis je suis devenu Hunter, et j'ai beaucoup voyagé. Je ne sais pas trop quoi dire d'autre. Je n'aime pas trop parler de tout ça. "
Il était inutile de parler de sa sœur ; il n'avait pas très envie de raviver de mauvais souvenirs. Il avait fini par retourner à Zongka, sa licence de Hunter en poche, et avait essayé de retrouver sa trace ; il avait fini par apprendre que celle-ci était morte pour défendre le nouveau gouvernement, dans une escarmouche sans grande importance lors d'une révolte insignifiante. Il ne savait pas trop comment le prendre. Sur le coup, cela ne l'avait pas réellement touché. Il avait eu l'impression d'apprendre le sort d'une personne inconnue. Mais ce qui l'avait finalement révolté, ce n'était pas le sort de sa sœur en particulier ; c'était le fait même d'imaginer tous ces gens qui se sacrifiaient pour une cause qui n'était pas la leur, endoctrinés par des personnes puissantes qui se pensaient au dessus du reste du monde. Où qu'il aille, il voyait toujours le même scénario se dessiner.
Spoiler:
A la faible lueur d'un hôtel plutôt miteux, Si Xiang se trouvait face à un écran d'ordinateur, et faisait le point sur les nouvelles informations dont il disposait. Devant lui, les résultats de ses recherches sur un site réservé aux Hunters. Il comptait bien profiter de son nouveau statut. Il s'était renseigné sur la tragédie des Landes de Saarkamot, ce qui en était connu. C'est comme ça qu'il fit le lien avec sa propre histoire. Il avait réussi à obtenir des informations sur des registres d'habitants datant de l'époque, et était finalement remonté jusqu'à ses origines. Il avait retrouvé le nom de sa famille, son nom. Tout collait, les dates, les lieux, ça ne pouvait être que lui. Du moins, c'est ce qu'il avait pensé au début. Après avoir continué ses recherches, il avait fini par amasser une liste assez grande d'enfants qui seraient soi-disant morts lors de cette catastrophe, et qui auraient tous pu arriver par hasard sur une côte de l'île de Wu. Il aurait pu être n'importe lequel d'entre eux.
Mais ce qui étonnait le plus Si Xiang, c'était qu'il n'avait pas réagi à tout cela comme il aurait pu s'y attendre. Il pensait qu'il serait enjoué, peut-être, qu'il aurait eu des envies de vengeance pour son "peuple". Mais en réalité, la colère qu'il ressentait n'avait rien à voir avec ce qu'avait fait subir en particulier l'Empire de Soviaskev à Saarkamot. Cela ressemblait davantage à ce qu'il avait ressenti en apprenant la mort de sa soeur. Une haine sans équivoque envers l’entièreté du système actuel. Après tout, l'empire de Soviaskev était-il plus coupable que le reste des membres du V6, qui acceptaient tranquillement ce qui s'était passé à cette époque ? L'Institution entière était un rassemblement de criminels, de son point de vue. Il aurait pu prendre la voie de la facilité, rejoindre la pègre, travailler dans l'ombre contre le gouvernement, mais ils ne valaient pas mieux. Non, tout ce qui servait d'organisation dans ce monde était corrompue, et devait tomber un jour ou l'autre pour laisser la place à quelque chose de plus pur, de plus beau. L'association des Hunters ne valait pas beaucoup mieux, mais au moins, elle ne faisait pas semblant d'être un pilier bienveillant de la société.
Reprenant le dossier dans lequel il avait rassemblé toutes les informations sur le premier nom d'enfant victime de Saarkamot qu'il avait trouvé, il soupira. Il avait cru pendant un temps que ce nom était le sien. Il ne savait pas encore ce qu'il allait en faire, mais il s'y était déjà un peu attaché, avant que son enthousiasme ne retombe en découvrant la centaine d'autres.
" Elam... Elam Chesil. "
J'aimerais aussi que tu me racontes le meilleur souvenir de bataille que tu aies vécu s'il te plait. Bon après, si tu ne t'es jamais battu auparavant.. Un autre souvenir mémorable fera l'affaire ! ●
" Je ne sais pas si j'ai vraiment un meilleur souvenir... J'en ai certains qui restent plus que d'autres. Tenez, par exemple... Enfin, je ne sais pas trop si on peut appeler ça une bataille. En tout cas, il y avait un groupe de hors la loi de bas-étage, des sales types qui avaient vraiment tout fait pour être de la pire espèce. On aurait dit que leur but était de finir en enfer. Bref, on avait pour mission de faire cesser leurs... activités. Au début, on a essayé le dialogue. Enfin, j'ai poussé pour qu'on essaie. Mon partenaire de l'époque voulait pas trop. Ça a chauffé un peu, on a fini par leur proposer un marché. On les laisserait tranquille, et on se mettrait à leur service, s'ils nous battaient. Leur groupe entier, ils étaient cinq je crois, contre notre groupe de deux. On leur a dit que c'était pour leur prouver notre supériorité, on voulait qu'ils soient tous là pour qu'on les rétame. C'était pas vraiment des flèches, mais ils étaient plutôt doués pour taper les gens. On leur avait donné rendez-vous dans un entrepôt désaffecté, sur un port, en pleine nuit. Ils sont arrivés remontés comme jamais. Je crois qu'ils avaient dit qu'ils comptaient me tuer et garder mon partenaire parce qu'il était costaud et pouvait leur servir. Enfin, du coup, on les voit arriver dans l'entrepôt, on sait qu'ils sont prêts au combat et qu'ils ont bien l'intention de nous montrer qu'ils sont les plus forts. Et bon, pour le coup, je pense que c'était eux les plus forts. Je saurais pas dire. On a attendu qu'ils soient là-bas et j'ai appuyé sur le détonateur. C'était pas des flèches, je vous dis. On a fait un tour dedans ensuite, pour vérifier qu'ils étaient bien tous morts, au cas où. Vu l'état des corps, ils l'étaient. Voilà, ça, c'est mon genre de bataille. "
Aaaaaah, ça c'est cool ! Ah que oui ! Allez va, je vais te laisser tranquille. Tu as déjà perdu assez de temps à parler avec un vieil homme comme moi. Va mon petit, c'est à toi de conquérir le monde ! ●
Elam adressa un rapide au revoir à l'homme assorti d'un bref signe de tête, et reprit sa route. Cette rencontre avait été pour le moins... étrange. Il ne savait pas trop à quoi s'attendre pour la suite. Les questions de l'homme lui avaient semblé loin d'être anodines. Prenant la route de l'hôtel où il séjournait actuellement, il se demandait s'il n'avait pas été pris au piège, si ses réponses n'avaient pas activées la condition d'un quelconque Nen aux effets mystérieux, qui l'aurait forcé à continuer cet interrogatoire. Il fallait qu'il fasse davantage attention à l'avenir.
Pour le reste, je n'ai guère grand chose à redire non plus. Toutefois, là où j'ai globalement baissé les points, c'est à cause du fait que tu n'aies pas réussi (sans doute) à vraiment te décider entre les deux formats de présentation. Typiquement, les passages sous spoiler n'ont, à mon sens, rien à faire dans le format interview. Et... C'est dommage. En vrai, je pense que si tu ne les avais pas mis, tu aurais eu davantage de points, ironiquement.
Mais quoi qu'il en soit, en dehors de ça, c'est très bien et tu acquiers par conséquent la Spécialisation.
Tu es donc désormais validé niveau 17 chez les Hunters. Tu peux d'ores et déjà passer en partie création de Hatsu si ce n'est pas déjà fait