Il était une fois un jeune garçon, fils d'une des familles influentes de la pègre à Yokohana, qui vivait hors de son territoire et de ses règles à cause d'un code moral aussi similaire que différent que celui de ses proches. Le monde impitoyable s'était révélé être salvateur et pour l'honneur de son clan, il suivait désormais sa propre voie pour atteindre son objectif ultime : se hisser au sommet et faire valoir son code de l'honneur aux yeux du monde. Il existait un deuxième garçon, proche par les liens ancestraux de leurs familles respectives, dont les objectifs - assez similaires par certains aspects - avaient finalement pris un chemin totalement différent. Vêtu d'un yukata sombre arborant le symbole d'un clan que beaucoup pensaient disparus, il avançait avec détermination sur le chemin menant à son destin. Les matsuris étaient fréquents en été et il se fondait dans la masse tant que ses cheveux cachaient la particularité qu'il aimait pourtant afficher. Les stands étaient ouverts et la nuit approchait à grands pas, libérant dans un ciel bariolé des effluves de plats traditionnels incontournables au Jappon. L'autre n'était pas encore dans les environs, refusant de se vêtir pour l'occasion malgré la chaleur étouffante, se contentant de prendre une bouteille d'eau aromatisée à un distributeur pour se rafraîchir. C'est à une centaine de mètres de l'endroit animé qu'ils se croisèrent, de façon totalement anodine, ce qui suffit à cette grande gueule de Kensei pour se mêler de ce qui ne le regarde pas, une fois de plus.
"C'est d'l'autre côté, le matsuri."
Il regarda le jeune homme de bas en haut sans savoir quelle information retenir et se concentra sur l'instant présent.
"T'as pas l'air bien... Ta copine t'a posé un lapin ? Si t'as peur d'avoir la honte, j'peux t'accompagner pour pas qu'tu sois tout seul... T'façon j'suis avec personne non plus pour l'moment."
Pour l'instant, impossible de remarque l’élément le plus important de la scène pour le cerveau atrophié du pauvre Kensei.
Yokohana, une des premières villes portuaires du Jappon à s’être lié au monde extérieur il y a de cela bientôt 150 ans, c’est d’ailleurs à cette époque qu’une partie de tes ancêtres ont voyagé d’Ochima jusqu’ici espérant faire fortune. Tu avais fait escale dans cette ville car tu avait appris qu’il y avait peut être des descendant du clan Shoîn qui vivraient encore ici, si c’était vrai tu devais absolument les contacter par tous les moyens. Arrivé au port tu ne fus qu’à moitié étonné de l’architecture de se pays qui te rappelle le monastère de tes ancêtres, tu savais qu’il avait été fondé sur des bases Japponaise, ce que tu ne savais pas c’était que le lien entre ce pays et toi même n'était pas réellement celui que tu pensais.
Déambulant au milieu de cette agglomération tu te sentais à l’aise dans cette ville toi qui avait commencé à prendre tes marques à York Shin City, les buildings ne t'impressionnent plus. Sans le savoir tu venais débarquer en pleine période de matsuri, bien qu’ils soient souvent présent en cette période estivale tu décidais de profiter de l’occasion pour voir si il n’y avait pas quelques informations à glaner, un oreille attentive au milieu de toute cette foule te permettra très certainement de trouver une mine d’or d’information ici. Il y avait beaucoup d’activité à faire ici, mais le parfums des plats traditionnels de Yokohana t'attirent comme une mouche à un lampadaire, ton faciès grimaçant était significatif quant à l’état de ton estomac : tu devais manger et vite.
Alors que tu te dirigeais vers le matsuri tu entendit une voix t’interpeller, une blondinet au air extravagant venait de t’apostropher sans crier gare ! Son ton de voix et les mots utilisés trahissaient son insouciance, ou un certaine confiance en lui. Yokohana devait être beaucoup plus sûre que York Shin en ce moment c’était sûr et certain. Affichant un sourire narquois tu pointait du doigt ton interlocuteur, afin de lui faire croire que tu étais plein d’ouverture.Ton caractère te laissait croire que cette homme aller tenter de te racketter, mieux vaut être méfiant en terre inconnue.
«Hahaha bien bien tu m’as cerné ! Et toi alors tu n’as personne avec qui y aller ? »
Ouvrant tes poches pour montrer qu’elles étaient vide, tu tentais de dissuader l’individu en lui faisant comprendre qu’il n’avait rien à voler. Bien sûr c’était totalement faux, une personne avisé sait cacher son argent.
«Ca tombe bien j’ai bien besoin de me faire inviter à manger ce soir ! C’est gentil de m’inviter… euh c’est quoi ton nom déjà ? »
On aurait pu voir une corneille voler en arrière plan lorsqu'il se figea avec un air benêt, son cerveau analysant les données qu'on venait de lui fournir. Il avait été gentil, non ? Il avait été amical non ? Il n'avait jamais proposé de payer, si ? Pourquoi et comment l'autre avait pu..? Tant pis, la soupape de sécurité de la gentillesse de Kensei sautait plus tôt que prévu, creusant l'espace entre ses sourcils sous la colère et faisant naître une vilaine veine sur sa tempe.
"Oye, ducon... Ch'ais pas à quel moment t'as cru qu'j'allais m'laisser pigeonner mais ta thune, j'en ai rien à foutre. T'as faim, tu paies, j'ai pas partager mes takoyaki avec un mec qui m'prend pour l'pire des abrutis ; si tu voulais tenter ta chance, ils t'aurait fallu une bonne paire de seins et une tronche un peu plus facile à apprécier. T'sais quoi ? C'est p't'êt' pour ça qu't'es tout seul ! T'es radin, opportuniste et en plus... T'es... T'es..."
Sa colère sembla s'apaiser le temps de la recherche, contrastant sauvagement avec son attitude quelques secondes auparavant. Le mot qu'il cherchait ? Condescendant. Le trouverait-il ? Bien sûr que non ! Au lieu de ça...
"T'es un gros fils de p*** ! Voilà ! Comme si j'allais inviter un mec comme toi ! IIIDIOOOT ! Bleeeeh !"
Il avait tiré la langue de la façon la plus puérile et stupide imaginable, un doigt tirant le bas de son oeil droit vers le centre de sa joue. S'apprêtant à se battre ou à partir, il resta quelques secondes comme ça à observer les réactions de ce qui aurait pu être un camarade.
Ta recontre avec cet inconnu avait installé une certaine tension dans cette atmsophère chaleureuse que nous offrait Yokohana, cette ruelle pourtant anodine venait de se transformer en scène de vieux western americain. Il ne manquait plus que le bottin de feuille morte au milieu de l'allée pour rentrer totalement dans les clous. Kensei qui était apparemment quelqu'un de sanguin venait de vriller et passa de l'homme amical à quelqu'un de totalement hystérique. Tu n'avais pourtant sorti qu'une boutade dans le but qu'il te sous-estime et décide de passer son chemin. Cependant il avait décider de la jouer violent envers toi et injuria directement sur tes défunts parents... Ton regard se ferma d'un seul coup, retenant ton Nen tu te concentrait sur ta respiration afin de canaliser ton energie corporelle et spirituelle en un point. Oh il allait le payer, injurier sur des membres de ton clan et qui plus est tes parents... Impossible de fermer les yeux sur cet affront, ton honneur était en jeu.
«Alors comme ça les brigands de Yokohana n'ont aucun honneur...»
Liberant ton Ren il était possible de ressentir aux travers de ton aura une colère profonde, mais une colère maitrisé comme dirigé vers un seul point : Kensei. Posant tes doigts sur le manche de ton sabre tu te préparais à dégainer d'un seul coup.
«Sur mon honneur,je vais réparer cet affront au clan Shoîn avec ton sang de mécréant. »
Juste après avoir dit ces mots, Tetsuo dégaina son sabre à la vitesse de l'éclair, son entrainement au sabre et son agilité faisait de cet unique coup une technnique létale. Seul un regard très entrainé pouvait voir son sabre se mouvoir et seul des reflexes entrainé permettrais de s'en sortir.
Pour un type qui insultait avec tant de déférence, les combats de rue étaient finalement monnaie courante et risquer sa vie était plus une éducation qu'un passe-temps. Ça faisait presque dix ans qu'il se mettait inconsciemment en danger, sans doute pour espérer rejoindre son père plus vite, sans chercher à vraiment battre ses adversaires. Non, gagner n'était aujourd'hui un objectif. Il voulait juste défier, se battre, voir l'autre sortir de ses gonds comme lui pour se sentir moins seul dans son délire... La lame le frôla, coupant net en superficie de son avant bras droit ainsi que le t'shirt qui couvrait son torse, situé à même hauteur. Il était rapide. Il pourrait esquiver et limiter les dégâts au maximum, comme il savait si bien le faire, mais tenir indéfiniment sans riposter était impossible. Et qu'est-ce qu'il avait balancé, l'autre con ? Clan Shoîn ? Ça lui disait quelque chose, au dégénéré mental... Peut être pas au point de savoir les détails complets et l'historique du clan, par contre...
"Mais t'es un grand malade ! T'aurais pu vraiment m'faire mal ! Puis j'm'en fous d'ta famille ! C'pas comme si on était pote ou quoi ! 'Fin... P't'êt' b'en qu'si... Attends... Shoîn... L'est pas crevé, c'clan ?"
Il fallait qu'il montre patte blanche le temps d'éclaircir ses pensées boueuses. Les mains bien visibles face à son adversaire en signe de bonne foi, il chercher des questions autant que des réponses. Shoîn, il se souvenait de la grande tapisserie de son grand-père avec la représentation fraternelle de tous les clans alliés aux Nishijima... Dans un coin, on avait marqué la disparition d'un clan... Shoîn... Shoîn ? Était-ce vraiment écrit Shoîn ? Aucune idée, mais c'mec ferai sûrement le point sur la situation prochainement. Ou alors il essaierait de le tuer. Dans les deux cas, la situation lui prenait la tête... Pour l'instant, l'idée de se battre un peu lui plaisait.
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