Kaiser Frost, le docteur fou (Terminée)

Kaiser est un homme extrêmement calme, doté d'un intellect très élevé. Il use parfaitement de son sourire d'ange pour tromper ses semblables. Grâce à ses multiples talents (orateur, acteur, ect...), il maîtrise l'art du subterfuge, lui donnant ainsi la capacité de se défaire de toutes situations défavorables. Dans l'éventualité d'une confrontation, le docteur ne fera preuve d’aucune pitié, écrasant tout principe d'honneur pour remporter la victoire, comme dit le proverbe : la fin justifie les moyens. Malgré son comportement sournois, Kaiser est fortement apprécié auprès de ses patients et collègues de travail, cependant, tout ceci n'est qu'une illusion aux yeux du monde. Solitaire, la notion d'amitié ne vaut rien, il n'accorde de valeur qu'à des échanges profitables. Tel un metteur en scène, la vie est à ses yeux, une grande scène de théâtre où tout se joue et rien n'est vrai : la perte d'un être chère, l'amour d'une mère à son nouveau né, la joie de réussir un examen, tout cela n'est qu'une vaste mascarade où l'homme « hypocrite » parade devant ses compères.

Lors de fortes contrariétés, Kaiser se met à faire craquer son poignet, une manie qui s'est révélée suite à la perte d'un être cher. Il est dans son habitude de s'isoler dans des endroits paisibles, afin de se déconnecter de ce monde décadent. Pourvu d'un grand sens de l'observation, Kaiser est capable de discerner la psychologie d'une personne, en analysant le comportement, le style vestimentaire et sa gestuelle. Le docteur a un rapport très particulier avec la mort, il ne tue que par nécessité et n'en tire aucun plaisir, mais cette règle peut être ignorée, s'il assiste à une agression. Parmi toutes ses qualités, il a un très gros défauts, il est tristement affligés par des grosses sautes d'humeurs, colère, joie, tristesse, un véritable bouquet surprise d'émotion.

Aime : le café, le calme, son chat, se cultiver, la musique classique, le jazz et ses cousines.

N'aime pas :  Les irresponsables, le manque de politesse et l'ennuie...

Notre chère Kaiser, verra le jour dans une modeste famille, connu au sein de tout le pays sous le nom glorieux de «Sigvald Frost», grâce aux exploits martiaux de son père. Grand champion incontesté dans le domaine de la boxe, Silgvald Frost deviendra peu à peu ronger par la gloire et par les médias. Étant un mari respectable au début de sa relation amoureuse avec sa tendre épouse, il changera radicalement sa façon d'être, suite à une terrible blessure qui détruira sa carrière sportive. Ronger par l'amertume et l'alcool, le paternel fera vivre un véritable calvaire au jeune garçon. Durant les dix premiers années de sa vie, le pauvre Kaiser devra subir de plein fouet la violence conjugale à la maison. Sa mère sera surtout la principale victime de cette histoire, qui malgré les coups portés sur son corps, couvrira toujours son enfant avec le maximum d'amour. Cependant, une telle violence répéter finira par déstabiliser le petit garçon, à un point qu'il extériorisera toute cette négativité sur les camarades de sa classe. Une fois dans le bureau du directeur, ce petit démon devra subir le mécontentement de sa mère, il avait beau être teigneux, il ne faisait clairement pas le malin face à elle...

Elena : «Kaiser ! Mais qu’est ce qui t'a prit !!!? Pourquoi, tu as frappé tes camarades de classe ? Répond moi !!!» Quand elle était en colère, sa mère pouvait avoir la même apparence qu'une Valkyrie en pleine charge.

Kaiser : "Ils se sont moqués de toi... Alors, j'ai pris ta défense..." Le petit garçon croisa les bras, exprimant sur son visage enfantin une certaine colère.

Elena : «Mon fils... Tu es vraiment... UN IDIOT !!!!» De rage, elle décochera un solide coup de poing sur la tête de son rejeton. «Je ne veux pas que tu deviennes comme ton père !!! Tu m'entends ? Sois un gentil petit garçon...» Avec une pincée d'amour, elle refermera avec une grande délicatesse ses bras autour du petit démon, caressant ses cheveux couleur châtain. «Si un camarade t'embête encore, tu dois prévenir ton professeur désormais, d'accord Kaiser ?»

Kaiser : "Oui maman..." Il avait extrêmement mal à cause du coup porté sur son crâne, il avait une envie de pleurer, mais il voulait se montrer fort devant sa mère.

Malheureusement, la suite des événements deviendront de plus en chaotique pour le jeune garçon. Deux semaines après sa convocation chez le directeur, sa mère mourra suite aux terribles blessures qu'elle subissait par son ignoble mari. Devenu incontrôlable avec le temps, Sigvald ne ratait pas une occasion pour battre sa femme à la moindre maladresse. Si elle oubliait d'acheter son whisky, elle s'en prenait une, si elle oubliait de cacher le petit lorsqu'il revenait du bar, la sentence était remise au goût du jour... Et finalement, ce soir-là, après une dispute violente autour de la table, un coup meurtrier fut porté à la jeune mère. La puissance de frappe de l'ancien champion, un uppercut du droit, tuera la pauvre femme qui s'écroulera sur le carrelage, le corps inerte, le visage sang vie... Toutefois, la violence de la scène fit immerger de sa folie le meurtrier. Il tombera à genoux, les bras ballants, exprimant un profond d'égout contre sa propre personne.

Sigvald : «Mon dieu... Mais... Qu'est-ce que j'ai fait... Claire... Pardonne moi...» Dans un geste de compassion, il tentera de poser sa main sur le visage de sa femme, mais son fils, témoin de toute la scène, voudra venger sa défunte mère en s'armant d'un couteau. Pris de panique, Sigvald essayera de calmer la situation en reculant légèrement.«Allons mon fils... Pose ce couteau... Nous pou...»

Kaiser: "HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!" Consumer par la colère, Kaiser se jettera sur son paternel dans l'unique but de le tuer. Il était comme une bête enragée ! Il projetait la lame dans tous les sens pour éradiquer cette vile créature, mais hélas, le meurtrier arriva facilement à prendre le dessus. Étant dans la force de l'âge, Sigvald n'eut aucun mal à se défaire du petit diable, même si, il y laissera dans ce bref échange, un morceau de son visage. En effet, la première attaque fut la seule à toucher sa cible, marquant pour toujours la trace de son crime... Une fois le couteau récupérer, Sigvald sortira de la maison, appelant la police pour se rendre, laissant le pauvre petit garçon pleurer sur le corps de sa mère :

Kaiser : "Maman... Réveilles toi.... Je t'en prie... Ne me laisse pas tout seul..." Il colla son front contre le sien, pleurant à chaude larmes."Maman... Pardonne moi... Je n'ai pas pu te protéger... Maman... Je t'aime..." Il caressera son visage jusqu'à l'arriver de la police.

Pour son crime, Sigvald sera arrêter par les forces de l'ordre pour homicide involontaire. Cette horrible tragédie fera polémique dans les médias, encrassant de façon définitive la carrière de l'ancien champion. Une fois le procès terminé, l'ex combattant écopera pour dix-sept années d’emprisonnement, et d'un autre côté, Kaiser sera recueilli chez son oncle du côté maternel. Avec cette nouvelle famille, le jeune garçon suivra durant les huit prochaines années à venir, un brillant psychologue dans la tentative de guérir de ce traumatisme. Comédien dans l'âme, le jeune homme jouera le rôle du gentil patient reprenant tranquillement le chemin de la guérison. Il était tellement parfait dans ce rôle, qu'il arrivera sans aucun soucis à berner tous ceux de son entourage. Guérir était bien la dernière chose qu'il souhaitait réaliser dans ce monde décadent. Il avait clairement besoin de cette concoction de folie pour établir sa nouvelle vie et il savait déjà dans quel domaine il allait bien pouvoir se projeter...


Deux ans plus tard...

Depuis la disparation de sa mère, Kaiser dédiera l'intégralité de son existence, à parfaire ses connaissances dans le domaine de la médecine. Sa nouvelle famille n'ayant pas les moyens nécessaires pour payer ses études, il allait devoir passer un examen complexe, voir extrêmement dangereux pour le commun des mortels : l’examen Hunteur ! Le taux de morts par examen étant très élevés, le jeune homme allait devoir redoubler de prudence et d'ingéniosité pour passer à travers les mailles du filet. Son arme spirituelle n'étant tout autre que la folie, l'aidera tristement à passer chaque épreuve haut la main. Obtenant à la toute fin sa carte de Hunteur, Kaiser usera avec parcimonie les fonds donnés par l’association pour payer sa nouvelle renaissance...

Huit ans plus tard...

Devenant docteur dans un hôpital sévissant dans la grande ville de Chicaga Town, Kaiser fera preuve d'une tact et d'un sérieux jamais égaler au sein du service médical. Auprès des patients et collègue de travail, il était la définition exacte du parfait médecin, toujours à l'écoute, toujours prêt à aider son prochain avec un merveilleux sourire en arme de prédilection. Trompant avec finesse tout ce beau monde, ce génie passera clairement la plupart de son temps à jouer la comédie, à imaginer des situations où il pourra être l'acteur principal d'un moment clé ! Ce monde avait beau être pourrie jusqu’à la moelle, mais il était le parfait terrain de jeu pour un taré de son espèce. Une fois isolé sur le toit de l’hôpital, chaque jour, un rite bien particulier devait opérer pour le bien-être psychique du docteur. Un rite permettant de relâcher toute l'accumulation négative dans son corps. Rigolant comme un démon, le visage tout entier de cet homme semblait ronger par trois sentiments distincts, trois sentiments ne pouvant guère être mélangé en un... La colère, la joie, la tristesse, une union en temps normal impossible, mais bien réel dans le cas de Kaiser...

Kaiser : «Hahahahahahahahahahaha !!!!» Il se mordit les lèvres jusqu'au sang. «Maman... Je t'aime tellement... Pourquoi tu m'as abandonner... Hihihi... HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!» Il fracassa son poing droit contre le sol, stoppant net sa montée crescendo vers le monde de la folie. «Père... Pourquoi vous êtes vous donné la mort en prison ? J'aurai pu tellement écraser votre gorge de mes propres mains... Pourquoi m' avoir enlevez ce plaisir ? Incapable d'être un bon père jusqu'à la fin...» Il fit craquer son poignet à cinq reprises, avant de retourner au travail.

Trois ans plus tard...

Avec les années, Kaiser accomplira des miracles lors d’opération chirurgicaux complexe, qui augmentera de façon significative la réputation et sa place au sein de l’hôpital. Grâce à son génie et à sa détermination, il deviendra le chouchou du directeur de l’établissement. Il fallait dire que depuis son arrivée, le taux de mortalité dans l'enceinte du bâtiment avait drastiquement chuté, dû au travail remarquable de cet homme. Il était pour ses compères un atout majeur à ne pas perdre sous aucun prétexte. Sa renommée devenant colossal, il fut un jour interviewer à une chaîne télévisée. Accompagné de son directeur, le jeune docteur arrivera sur le plateau télé avec un magnifique costard. La journaliste, grande fan de ce genre de personnage, sera toute émoustillée à pouvoir le questionner sur des sujets divers et variés. Par contre, une invitée mystérieuse était au côté de la journaliste. Curieux, le médecin observera ce petit bout de femme avec une grande intensité... Elle devait avoir dans la vingtaine, une belle demoiselle comme on peut en voir partout dans le monde.

Journaliste : «Monsieur Frost ! Comme vous avez pu le constater, une magnifique jeune femme est avec nous ce soir sur le plateau ! Elle s'appelle Rose Cornelia ! Et c'est une de vos patiente que vous avez sauvé ! Mademoiselle, je vous laisse prendre la parole !»

Rose : «Bien le bonjour, Monsieur Frost...» Dans ses manières, elle était clairement angoissée, voir à la limite de tomber dans les pommes à cause de la présence de son sauveur. «Je... Je... J'aimerais vous remercier pour toutes les personnes que vous aviez pu sauver, votre région natal peut être fier d'avoir pu mettre au monde un homme aussi brillant que vous...» Elle se mit à rougir à cause de cette confession. «Mais, je tiens personnellement à vous faire un cadeau.» La belle demoiselle fit un signe de main à son domestique, qui s’empressera d'amener la précieuse offrande à Kaiser. «J'ai entendu dire que vous étiez un solitaire, laissez-moi vous offrir un animal de compagnie.» Ouvrant le carton, le majordome tendra avec une certaine délicatesse la petit boule de poile ressemblant à un chaton.

Perplexe, Kaiser regardera l'animale avec une grande précaution. Il ressemblait trait pour trait à un homme de Neandertal venant de découvrir le feu. Il ne savait pas s’il nageait en plein milieu d'un rêve ou s'il était bel et bien dans la réalité... Innocemment, il avait toujours rêvé d'avoir un animal de compagnie, à l'époque où sa mère était encore en vie... Prenant tout son courage à deux mains, le médecin attrapera finalement le félin à la recherche d'un propriétaire.

Chaton : «Maou !!!!» Le petit félin se ferra les griffes sur le splendide costard.

Kaiser :  "Je... Je suis flatté d'avoir un si beau compagnon à mes côtes... Merci..." Il caressa le doux pelage du félin, perdant clairement le fil de la conversation.

Rose : «Je vois que mon cadeau vous plaît ! C'est vraiment une bonne chose, car je ne savais pas quoi prendre exactement...»

Journaliste : «Nous avons là une scène magnifique mes chers téléspectateurs ! Notre invité vient d'obtenir un splendide chaton ! Nous pouvons tous remercier mademoiselle Cornelia pour sa générosité !» Elle attendra la fin des applaudissements pour reprendre la parole. «Très bien, Monsieur Frost, permettez-moi de vous poser cette question, quelle est la chose dans ce monde qui vous fait peur ?»

Kaiser : "La peur ?" Exprimant subitement un sourire démoniaque, le docteur s'expliquera plus en détail sur la chose. "Pour être honnête avec vous, je ne ressens jamais ce sentiment..."

La journaliste : «Tout cela est étonnant ! Et quel est votre ressentie, suite au suicide de votre père en prison ?»

Avec une certaine intelligence, l’ancêtre prendra la parole pour éviter de parler de ce triste incident.

Directeur : «Pouvons-nous s'il vous plaît changer de discussion ?»

Approuvant la demande, la journaliste changera rapidement de sujet :

Journaliste : «Très bien ! Monsieur Frost, j'ai une dernière question à vous poser, que pensez-vous des récents événements... Je veux dire ! L'affaire concernant la mort du premier ministre ?»

Kaiser : "Hum... De mon point de vue, je suis chagriné par cette affaire." Il fermera les yeux en lâchant un soupire. "J'espère juste de tout cœur, que la mort du premier ministre a été causer sans douleur et que là où il est désormais, qu'il puisse reposer en paix..." Devant le public, il lâchera quelques larmes de crocodile, histoire de montrer sa compassion envers la famille de la victime.

Une fois la soirée achever, Kaiser pouvait enfin revenir au bercail. Participer à ce genre de «chose» le crevé bien plus que de livrer une rude opération... En toute honnêteté, il faisait ça uniquement pour faire plaisir à ses collègues, sans quoi, il viendrait jamais dans ce genre d'endroit. Bien trop pompeux à son goût, il préférait à la place regarder une série policière... Enfin, marchant dans le parking avec son félin sur l'épaule, le médecin s'approchera de sa bécane. Une magnifique Harley couleur sang, venant à peine de sortir du garage, un véritable monstre de puissance. Démarrant la bête, le docteur roulera doucement pour habituer son nouveau partenaire à ce mode de vie.


La suite de cette histoire s'improvisera tout doucement avec des partenaires du forum...