En cette belle journée, les rues de York Shin City étaient plus animées que d’habitude ; c’était la période des enchères, après tout. Nombreuses étaient les rumeurs d’hommes et de femmes devenus milliardaires grâce à elles, et il était donc tout naturel de voir les businessmen du monde entier y affluer. La majorité d'entre eux se trouvaient déjà dans le bâtiment où l’événement du jour allait avoir lieu, attendant patiemment le début des hostilités dans une heure. Pourtant, dans un quartier au nord à deux ou trois kilomètres de là, la guerre des enchères avait déjà commencé. Cela se passait dans une énorme salle souterraine dont l’accès était dissimulé par une herboristerie. L’ambiance n’y était clairement pas à la plaisanterie, et on pouvait y sentir les multiples regards noirs que les participants se jetaient entre eux en surenchérissant, parfois jusqu’à atteindre des prix ridiculement élevés. Qu’ils soient motivés par la vanité, l’orgueil, la passion, ou tout autre moteur ; les acheteurs se livraient un affrontement féroce. Ces rois et reines dans leur genre n’étaient nuls autres que la crème des hors-la-loi. Tous étaient des leaders plus ou moins respectés dans l’underground et tous avaient été conviés pour les enchères secrètes des Dix Parrains. Un événement coïncidant avec celles de York Shin qui servaient peu ou prou de couverture. Dans cette salle de vente cachée, seuls les objets les plus rares – et illégaux, cela va de soi – étaient vendus aux plus offrants. Pour les chefs mafieux, c’était l’occasion rêvée de tisser des liens ou bien de régler leurs différends sans effusion de sang. Pour les organisateurs, c’était un moyen comme un autre de s’enrichir tout en gardant un œil sur les familles à leurs pieds. Tout ce beau monde était réuni sous terre, les yeux rivés sur une personnalité tout sauf méconnue de la scène politique dont les enchères défiaient toute concurrence.
Bran Cheaprick
« Et 109.402.000 jennys ! M'enfin messieurs dames, qu’est-ce que c'est que ces enchères ?! Ce sublime vase Ming-Hei de Kakin tout droit sorti de son musée d’origine est unique au monde, ce serait du délire de le laisser partir pour si peu ! Si vous ne faîtes pas un effort, croyez bien que les parrains le garderont jusqu’à l’année prochaine ! Allez, allez ! » « Je vous en donne 400.000.000, messire ! » Fit Bran depuis sa place au premier rang, faisant taire tous les autres acheteurs.
Eh oui, vous ne rêvez pas. Bran, le Chef de la Division Gamma des Forces Spéciales, se trouvait dans une salle de vente du marché noir, achetant sans compter des objets plus que douteux. Comme à son habitude, il arborait une attitude provocatrice qui consistait principalement à faire le mariole avec des gestes et des paroles théâtrales. Des regards innombrables étaient tournés vers lui, et les seuls sentiments qu’on pouvait y déceler étaient de la haine, du dédain ou encore de l’agacement. Personne dans cette salle n’appréciait cet ancien Hunter, mais personne n’avait les moyens de le concurrencer. Ses prix étaient ridiculement hauts, tant et si bien qu’il payait parfois deux ou trois fois plus que la valeur estimée du bien. Aucun des mafieux n’était prêt à se ruiner pour lui rabattre son caquet, la différence de pouvoir entre eux et le second homme le plus riche du monde était tout bonnement écrasante. Aussi, la plupart ne pouvaient rien faire d’autre que maudire le Cheaprick lorsqu’il jetait son dévolu sur un article. C’était la même rengaine chaque année, à vrai dire. Les plus expérimentés avaient donc appris à ne pas trop donner d’attention à ce maniaque égocentrique, préférant largement se concentrer sur les gains potentiels que pouvaient leur offrir les artéfacts que ce dernier jugeait inintéressants. Après tout, même si Bran aimait par-dessus tout taper sur les nerfs des autres, le but premier de sa venue restait tout de même l’agrandissement de sa collection. Les vétérans de la pègre en étaient bien conscients, et ils avaient saisi au fil du temps que la colère qu’il pouvait susciter au sein de la communauté underground n’était rien de plus que la cerise sur le gâteau. Eh puis, aussi riche fusse-t-il, il n’était pas non plus du genre à dépasser un certain seuil – certes énorme pour le commun des mortels – en ce qui concernait les dépenses. En dépit de son côté fantasque, il restait un businessman avec tout ce que cela impliquait. De ce fait, il venait tôt ou tard un moment où le Chef Gamma devait se résoudre à enchérir de manière un peu plus raisonnable. Toutes ces notions échappaient cependant aux mafieux les moins observateurs qui ne se gênaient pas pour l’insulter, voire chercher un moyen de se venger de son irrespect évident.
« Quel toupet ! Ce pitre mériterait bien qu’on lui donne une leçon… Comment croyez-vous qu’il réagirait si on exposait ses relations avec la pègre ? Anonymement, bien entendu… » « Auriez-vous perdu la tête ? Il a assez d’argent pour remonter jusqu’à la piste de n’importe qui, ce serait du suicide. Eh puis, s’il venait à tomber, je doute que les conséquences soient si graves que cela vu sa position. Par contre… Il serait bien capable de tous nous entraîner dans sa chute malgré tout. » « Vous avez raison… Le jeu n’en vaut pas la chandelle, malheureusement. » _________________________
Non loin de là, trois hommes observaient discrètement un des nombreux barrages de police bloquant les chemins menant à la façade de la salle ou se tenaient les enchères noires. Cela faisait un moment déjà qu’ils étudiaient le dispositif de sécurité en quête d’une faille à exploiter pour le traverser. Tous trois étaient des soldats d’élite de Zongka, et ils avaient été envoyés à York Shin City dans l’optique d’éliminer un homme en particulier : Driane Hochin. Il s’agissait d’un mafieux bien connu des services du pays, car il trempait dans à peu près toutes les affaires illégales de celui-ci. Il était notamment connu pour aider les réfractaires et autres criminels à quitter Zongka pour échapper au règne et à la justice du Grand Batelier. Ce hors-la-loi était donc l’un des plus recherchés de la nation. En temps normal, c’était une véritable anguille qui se déplaçait en permanence et laissait ses subordonnés prendre tous les risques. Cependant, il y avait une période de l’année où sa position était sûre et certaine : celle des enchères. Ces dernières étaient une occasion bien trop alléchante d’étendre son empire pour qu’il puisse se permettre de les rater. Aussi, le célèbre Madzing avait décidé de s’occuper une bonne fois pour toute de ce criminel en assignant quelques-uns des meilleurs soldats de l’armée à sa traque. Compte tenu de la nature chirurgicale de l’opération, seuls trois hommes furent choisis pour la mener à bien dans le plus grand secret. Il n’était pas question d’ébruiter l’affaire ou d’attirer l’attention des ennemis du pays, après tout. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle les infiltrés avaient troqué leurs uniformes militaires pour des vêtements achetés sur place. Bien évidemment, les gradés choisis pour cette mission avaient été triés sur le volet, et quoi de plus normal vu leur nombre réduit ? De ce fait, seuls des utilisateurs de Nen avaient été retenus pour mener à bien ce travail périlleux. Cette décision n’avait pas été prise à la légère, loin de là. L’armée Zongkaise comptait bien trop peu de personnes sachant utiliser l’aura pour qu’on mette à profit leurs talents sans mûre réflexion.
« Ces chiens d’agents véreux sont plus méticuleux que je ne l’aurais cru, ils doivent être particulièrement bien payés… » Pointa du doigt Tao, le plus jeune du groupe. « Des idées pour passer la sécurité discrètement ? » « Je propose que l’un de nous fasse diversion pendant que les autres se faufilent discrètement derrière eux, » suggéra Pham, le plus vieux. « Avez-vous un autre plan en tête, camarade Kryne ? »
Pham Hoang-Le et Tao Duong.
Groupe 3
Citation :
Les enchères de la pègre ont commencé il y a un bon moment. Bran a déjà acheté la plupart des objets, sans manquer de provoquer l'assistance au passage. Pendant ce temps, un petit groupe de soldats d'élite Zongkais cherchent un moyen de passer le barrage de police sans causer trop de grabuge.
Sae, tu assistes aux enchères. Ikari, ta tâche est de surveiller le périmètre. Tu peux faire ça soit à l'intérieur, soit dehors. Kryne, tu es le troisième soldat d'élite, comme tu l'auras déjà compris.
Vous avez 72h chacun pour répondre, et ce à partir du dernier post. Vous disposez aussi d'un délai de 24h exceptionnel, mais seulement une fois.
L'ordre de passage est le suivant : Kryne, Ikari, Sae.
Vous pouvez vous arranger pour le modifier, mais il faudra me prévenir à chaque fois.
Jeu 28 Nov - 20:22
Kryne Telthane
Commisar de Justice
Esprit (PP) : 9
Corps (PP) : 3
Type de Nen : Manipulation
Sujet: Re: Take Over [Groupe 3]
Take OverEvent Groupe 3
C'est vrai mais vôtre plan est tout aussi fonctionnel, Camarade. Ma suggestion serait de se faire passer pour une quelquonque association criminelle ou des officiels corrompus afin de rentrer avec plus de facilitée et à plusieurs.
Les habits que je porte me dérangent un peu. Peut-être je me suis trop habitué à l'uniforme ou c'est juste l'aspect trop luxurieux qui me titille encore de mauvais souvenirs. Je me tiens encore très droit, habitué à une pose très militaire et digne de ma position au sein du corps gouvernemental: une épée pour servir le peuple, la justice et la révolution. C'est ma première mission en tant que C.P.S.E au nom de ma patrie. Je me demande encore ce qui a pu prompter la création d'un tel corps pour intervenir au-delà des frontières de notre nation. Quoique, je me fais déjà une idée avec cette histoire de terrorisme contre l'institution. Le chaos que tous ces évenements ont déclenchés ont de quoi inquiéter le Grand Batelier, c'est certain. Si il est possible d'atteindre un ministre, alors même lui n'est pas hors de danger. Et si nôtre leader tombe, alors la révolution encore dans son berceau d'enfant, mourra aussi. Cette pensée me rend la gorge sèche. Les souvenirs de mon enfance sont encore fortes et la révolution a apporté beaucoup. Certains dans les pays étrangers critiquent nos méthodes comme "extrèmes" et "dictatoriales". Certes... Mais nous au moins, on laisse pas les gens mourir de faim dans les rues ou sans toit.
On est pas parfaits, pas encore, mais ça viendra.
Là, notre prioritée est de frapper contre un certain criminel. Cela me déçoit fortement de ne pas pouvoir emporter tout le tas de malfrats et odieux personnages qui se livrent aux activitées illégales ici mais je ne peux pas risquer de perdre Driane Hochin. Qui sait quand il pointera le bout de son nez si cette opération venait à échouer?
Mais nous iront avec votre plan, Camarade. Camarade Tao executera la distraction pendant que nous nous infiltrerons pour trouver et emporter le criminel. Dites-moi, avons nous authorisation d'éliminer les personnes qui se mettent en travers de la justice? Une situation ou nous serions limités par l'incapacitée de nous défendre correctement contre d'autres ennemis serait fort gènant vu que notre cible pourrait juste se cacher derrière un mur de chair et de sang et nous serions incapable de faire quoi que ce soit.
Je hoche la tête pour valider que j'ai bien entendu avant de continuer.
Alors, je propose que nous entamions l'opération immédiatement. Nous avons trop fait attendre la justice.
J'avance avec certitude, ne laissant pas le doute paraître dans le moindre de mes mouvements. Marchez comme si l'endroit vous appartient et personne posera de questions. C'était comme ça que mes cammarades et moi sont entrés dans la maison de ces nobles il y a longtemps. Cette soirée sanglante revient parfois en tête. Le visage de cette gamine, ses cheveux ensangletés par le zèle de camarades sans pitiée. La révolution n'a pas été de toute beautée, la justice non-plus.
Je fais confiance en mes camarades, ne tournant pas la tête pour vérifier si Camarade Tao réussisait ou non à distraire la sécuritée. Rien ne devait trahir nos intentions ou obstruer la justice. Mon bras frapperait bientôt, guidé par le tribunal du peuple et par la gloire d'un idéal.
Quelques jours avant les enchères. Lieu secret de York Shin City
« … et le référent sécurité pour la Famille Coglione sera Ikari Coglione. »
Ces derniers mots, prononcés par l’un des organisateurs des enchères secrètes de la pègre, avaient provoqué quelques chuchotements à peine dissimulés de la part de quelques personnes qui ne cachaient nullement leur aversion pour la Famille Coglione avec laquelle leur propre clan avait des affaires tumultueuses. D’un simple coup de pouce, ma lame se dégagea de son fourreau au bruit de ce « clic » si reconnaissable parmi les bretteurs et ceux qui avaient eux l’occasion de côtoyer un épéiste. Alors que je faisais un premier pas en direction de deux hommes bedonnants dans leur costume à plusieurs centaines de milliers de jennys, un bras se mit en travers de mon torse, me stoppant net dans mon élan. Il s’agissait d’un membre pur-sang de ma Famille qui représentait nos intérêts pour cette occasion et en l’absence de notre Parrain. Il se leva, regarda la totalité de l’assemblée, s’attardant plus particulièrement sur les deux énergumènes, perles de sueurs dégoulinant du front.
« Merci messieurs d’avoir fait remarquer à l’assemblée que notre Parrain n’était pas présents ce soir. Je crois que tout le monde n’était pas au courant des petites complications actuelles que notre société est en train de vivre. Mais je tiens à rassurer tous nos chers amis. Il existe un dicton sur les terres de la Monarchie du Lion qui en substance dit « Le Roi est mort, vive le Roi ». Je n’ai bien sûr nul besoin de vous expliquer le sens de ces quelques mots. Sur ce, nous nous reverrons en temps et en heure. »
Rideau, fin de spectacle. Si certains pensaient pouvoir supplanter notre Famille suite aux problèmes que nous étions en train de vivre, mon cher ainé venait de dissiper tous les doutes quant à notre potentielle faiblesse dans cette situation de crise.
Jour J. Salle des enchères de l’herboristerie.
« ... oui, comme à son habitude, il continue d’enchérir à sa manière et de remporter les lots. » « Bien, assure-toi que certains n’aient pas le sang trop chaud pour faire n’importe quoi. » « Entendu »
Bran Cheaprick venait de remporter une énième enchère pour une somme tout à fait exorbitant. Dans la salle, des applaudissement à la fois chaleureux, mais aussi à peine polis quand d’autres affichaient clairement leur hostilité envers l’énergumène qui pour certains n’avait rien à faire ici. Pour ma part, comme mes homologues, chargé de la sécurité, j’avais l’œil sur la salle, déambulant ici et là, m’assurant que tout se passe pour le mieux et que personne n’aient l’idiote envie de faire une erreur.
Pour autant, malgré la sécurité présente, malgré le type de population qui était présente, un homme ne sembla pas supporter d’avantage l’humiliation qui venait de lui être portée alors qu’il venait de perdre l’enchère en question au profit du membre de l’Institution. Dans un élan de rage, la main portée à son veston suffit à me mettre en mouvant d’un pas rapide et assuré. Lorsque sa main, fermement accrochée sur la crosse de son pistolet, fit irruption de la poche de sa veste, un bruit métallique et net ainsi qu’une lueur bleutée reflétant l’éclairage de la salle passa furtivement.
Surpris par l’absence de détonation, le fou qui venait de tenter de tirer sur un acheteur en plein enchère de la pègre baissa les yeux et constata sa main, fermement accrochée à son arme qui gisait à ses pieds, un filet de sang s’écoulant des deux plaies. C’est à cet instant qu’il comprit ce qui venait de lui arriver, hurlant de douleur en tombant à genoux, tenant fermement son avant-bras meurtri de sa main gauche.
Clic. C’est le bruit que venait de faire ma lame en retournant dans sa gaine de laque alors que je faisais signe aux larbins de la sécurité d’emmener l’idiot qui pensait pouvoir agir impunément. Avec de la chance, il finirait dans une rivière avec des chaussures en béton, dans le pire des cas, sa famille l’accompagnerait dans son voyage. C’était aux organisateurs de juger de la peine qu’il serait bon d’appliquer. Mais connaissant la victime potentielle, nulle doute que le châtiment serait sévère et exemplaire pour que chacun comprenne la situation.
Mon téléphone vibra lorsque je retournais me positionnais et continuer mon travail de ce soir, sous le regard amusé, médusé ou subjugué de l’assistance. Alors que l’animateur de la soirée reprenait enfin son animation pour passer au lot suivant, j’ouvrais le sms que je venais de recevoir.
« Bien joué ! »
Un sourire se dessina sur mes lèvres. Il était donc ici le petit cachottier !
« Coglione, vous pourriez me solliciter avant d’agir de manière aussi radicale. » Les choses étaient vraisemblablement sous contrôle dans la salle souterraine. Mis à part un petit incident avec un jeune mafieux beaucoup trop fougueux pour son propre bien, les ventes se passaient à merveille. L’exemple fait par Ikari avait suffi à refroidir les ardeurs des criminels les plus téméraires, et si son supérieur hiérarchique n’avait pas vu d’un très bon œil que son subordonné prenne une initiative aussi sanglante sans l’en avertir, il n’avait pas jugé bon de le réprimander aussi sévèrement qu’il le faisait à l’accoutumée, signe qu’il approuvait dans le fond. C’était aussi peut-être en partie parce que Gregorius ne voulait pas se mettre à dos un des dix parrains. L’ancien chef de la famille Coglione traitait ses bâtards avec un dédain rare, mais la position de son remplaçant sur le sujet était encore floue. Dans le doute, le chef de sécurité préférait ne pas se montrer trop acerbe avec le fils illégitime. Le Ramsaid était après tout bien connu dans le milieu pour son sérieux exemplaire et sa prudence excessive, presque maladive. Il ne laissait rien au hasard et sa présence dans une équipe de surveillance était généralement synonyme de réussite. Aussi, on voyait à son visage qu’il ne semblait pas vraiment inquiet. Tout se passait incroyablement bien, beaucoup mieux qu’il ne l’avait imaginé, même. D’un autre côté, ce n’était peut-être pas si étonnant que ça. Dans un contexte pareil, quel chef de famille censé irait faire du grabuge ? Il était évident que l’Institution et la Pègre étaient sur le qui-vive et qu’au moindre faux pas… Tour pourrait exploser, ce qui ne profiterait à absolument personne, au final. Concentré sur son travail, Gregorius ne détacha les yeux de l’assemblée à aucun moment, même pas lorsqu’il reçut un appel d’un de ses hommes. Apparemment, ce dernier avait remarqué quelque chose d’étrange et demandait des renforts. Le chef fronça alors les sourcils, quelque peu partagé. Si le concerné était indubitablement fort, ce n’était pas non plus une lumière. Il s’agissait très probablement d’une fausse alerte, mais il valait mieux prendre cela au sérieux. Au cas où, le Ramsaid tenta donc de contacter l’équipe extérieure pour envoyer quelqu’un d’autre sur le coup. Cependant, ils ne répondirent pas tous à son appel, chose qui gomma sa mine confiante en un rien de temps.
« Messieurs, je compte sur vous pour assurer la sécurité, il faut que j’aille vérifier quelque chose dehors. »
Tao Duong
« Est-il véritablement nécessaire de dire ‘‘camarade’’ à chaque fois ? » S’enquit Tao. Il était particulièrement évident que la façon de s’exprimer de ses collègues l’insupportait. Il fallait dire que le plus jeune du groupe n’avait jamais été très intéressé par les formalités. Né dans le bas peuple, il avait décidé de rejoindre le mouvement révolutionnaire du Grand Batelier par pur opportunisme. Son rêve le plus cher avait toujours été de mener une belle vie, chose qu’il n’aurait jamais réussi à avoir sous l’ancien régime. Sentant le vent tourné, il s’était allié aux troupes du Madzing dans l’espoir d’occuper une place importante à terme, et ce fut ce qui arriva. Il s’était tellement illustré au cours de la bataille qu’il avait fini par taper dans l’œil du leader de Zongka en personne. Il fut l’un des rares choisis pour apprendre le Nen, finissant ainsi par rejoindre l’élite de l’armée. Aussi, si le Duong fut quelque peu contrarié qu’on le désigne d’office pour faire diversion, il ne broncha pas véritablement vu qu’il était le plus adapté. Après tout, on l’avait spécifiquement choisi pour accomplir cette mission à cause de son pouvoir qui lui permettait d’agir très efficacement à distance. Scannant rapidement l’environnement à la recherche de quelque chose d’utile, il repéra bien vite une bouche d’incendie idéalement placée. Pointant celle-ci d’un doigt, il concentra la majorité de son aura dedans avant de projeter une boule d’aura droit vers sa cible. Un véritable torrent émergea alors en direction des forces de l’ordre qui ne virent absolument rien arriver et furent par conséquent pris de court.
Pham Hoang-Le
« En avant, camarades, » dit Pham en leur indiquant de l’imiter. L’attention des policiers véreux étant bien trop accaparée par les trombes d’eau les arrosant, les trois Zongkais n’eurent aucun mal à se faufiler derrière eux, Zetsu à l’appui. Le Hong-Le en tête, ils se déplaçaient rapidement et de façon méthodique en direction de l’herboristerie au sujet de laquelle ils avaient été briefés. Si Tao avait été choisi pour son pouvoir, Pham l’avait été pour son expérience du terrain. Cela faisait des années qu’il officiait dans les services d’élite Zongkais, et si son faible potentiel avec le Nen ne lui avait pas permis de réaliser des progrès aussi spectaculaires que ceux de ses homologues malgré sa longue carrière, il restait un leader né. Aussi, lorsqu’il s’arrêta soudainement, même le moins sérieux du groupe fut très attentif.
« Nous sommes observés, tenez-vous prêts ! » révéla-t-il en activant son Ren. Comme pour confirmer ses dires, une figure masquée à l’accoutrement atypique apparut alors devant eux. Droit comme et les muscles saillants, l’individu s’adresserait aux intrus avec une voix grave plus semblable à un rugissement qu’à une prise de parole.
« Halte là ! Déclinez vos identités ou subissez ma colère ! »
Citation :
Les enchères se passent nickel. Le chef de la sécurité remarque cependant quelque chose de bizarre et décide d'aller vérifier à l'extérieur.
La diversion de Tao fonctionne à merveille, mais un homme masqué finit par remarquer votre présence au bout d'un moment et vous barre la route.
Vous avez 72h chacun pour répondre, et ce à partir du dernier post. Vous disposez aussi d'un délai de 24h exceptionnel, mais seulement une fois.
L'ordre de passage est le suivant : Kryne, Ikari, Sae.
Vous pouvez vous arranger pour le modifier, mais il faudra me prévenir à chaque fois.
Groupe 3
Jeu 5 Déc - 1:00
Kryne Telthane
Commisar de Justice
Esprit (PP) : 9
Corps (PP) : 3
Type de Nen : Manipulation
Sujet: Re: Take Over [Groupe 3]
Take OverGroupe 3
J'en grincerai mes dents, voilà qu'on a tout de suite été vus. Décidément rien n'est parfait quand on a pas le temps de planifier. J'aurais été tenté d'emprunter un faux nom, de mentir, mais j'ai une parole et je la tiens. Je suis un Commisar de Justice après tout, je ne dois dire que la veritée ou risquer mon poste et probablement bien plus encore. Cela dit, rien ne m'empêche d'omettre des informations.
Je laisse mes collègues et frères d'armes quelques secondes pour improviser quelquechose d'autre que le combat, mais si rien d'autre ne sort ou qu'ils montrent les dents, je m'impose devant pour parler à l'étrange individu qui semble avoir un mauvais goût vestimentaire.
Je suis Commisar de Justice Kryne Telthane. Comme vous le saurez sans doute par mon poste, j'ai juré de ne dire que la véritée. Vous pouvez me demander ce que vous souhaitez.
Si il demande mes intentions, je sors que Nous sommes ici pour trouver un criminel de chez nous. Le reste des activitées présentes ne nous intéressent pas.. Si il demandait si je suis armé, je réponds alors que J'ai un pistolet de service sur moi, mais je présume que les autres à l'intérieur sont tout aussi armés. Nous ne voulons pas causer de combat si possible et limiter le désagrément.. Enfin, si il voulait savoir qu'est ce qui garantie le fait que je dise la véritée alors je perdrais probablement beaucoup si ce n'est tout.. Par quels moyens mes supérieurs peuvent surveiller cela, je l'ignore totalement. Est-ce que leurs oreilles peuvent atteindre jusqu'ici, j'en ai bien peur. Une institution comme les commisars, jurés de veritée, c'est très utile car vous pourez toujours compter sur eux.
Je pense pas qu'il nous laissera passer, mais au moins j'aurais pu dire que j'ai essayé d'être plaisant. En tout cas, au moindre mouvement suspect, je tire. C'est une opportunitée que nous ne pouvons pas manquer.
Ce cher Gregorius, toujours à être trop précautionneux, à attendre, parfois trop. Par moments, il serait bon de lui rappeler qu’une action nette et rapide prévaut sur la réflexion. Il en fallait des gars comme ça, mais pas trop et surtout pas ici et maintenant. Avec tout le beau monde ici présent, ce n’était clairement pas une bonne idée que de laisser ce pensif prendre les commandes.
« Bien sûr Ramsaid, la prochaine fois, j’attendrais que la balle soit partie pour agir. Si ça se trouve, elle touchera quelqu’un que l’on aime pas … »
En tous cas, si les chuchotements à l’encontre de notre enchérisseur fou étaient à leur comble quelques secondes plus tôt, désormais le calme plat était revenu dans la salle, permettant à notre cher animateur de relancer les ventes, et par la même occasion relancer une certaine émulation après ce contre temps sanglant.
Par chance, le destin sonna à la porte lorsque ce cher Gregorius s’absenta pour régler une problématique extérieure. Si le bougre se déplaçait en personne, cela voulait surtout dire que l’affaire l’inquiétait suffisamment pour ne pas tout déléguer. En revanche, si l’affaire était vraiment dangereuse, il aurait sûrement demandé à des personnes comme moi d’agir. En attenant, je pouvais continuer à glander, enfin, surveiller tranquillement la salle. J’étais certain que désormais toutes velléités à l’encontre de qui que ce soit avaient été refroidies. Saluant notre « chef » sur son départ, j’ironisais quelque peu, ne pouvant m’empêcher cette petite pique.
« Pas de soucis. Si quelqu’un veut s’en prendre à l’un de nos protégés, je lui demanderai d’attendre sagement votre retour … »
HRP:
Désolé pour ce petit post, mais vu les circonstances, pas grand chose à dire
« Un commissaire de justice ? Mais qu’est-ce que vous foutez là ? On vous a payés pour pas nous casser les pattes ! » L’homme masqué semblait véritablement perplexe face aux dires de Kryne. Plus encore, il était évident qu’il avait un peu de mal à comprendre l’accent de l’étranger. À mesure que ce dernier répondait à ses questions, les pensées du malfaiteur se bousculaient dans sa tête. Il n’y comprenait décidément rien à cette histoire abracadabrante ! Un silence relativement pesant s’installa entre les quatre gaillards tandis que les soldats de Zongka se préparaient vraisemblablement à se battre. Finalement, ce fut un cri de rage qui mit un terme à cette situation fort inconfortable.
« Raaaaaaaah ! J’en ai ma cla… » Hurla le criminel avant d'être violemment interrompu. L’esprit occupé par un nombre inhabituel de considérations, le panda ne fut pas en mesure d’éviter l’attaque en traître du Telthane. Aussi véloce qu’on aurait pu s’y attendre, le projectile percuta presque instantanément sa cible au niveau du pectoral gauche avec une force suffisante pour transpercer tout être humain normalement constitué. Cependant, la personne touchée présentement était loin d’être ordinaire : il s’agissait d’un utilisateur de Nen, et plutôt expérimenté avec ça. De ce fait, la blessure qu’il reçut fut plus superficielle qu’autre chose, la balle n’arrivant même pas à traverser complètement la peau du masqué. L’effet de surprise et le manque de préparation contribua toutefois à lui faire perdre l’équilibre un instant, le poussant à reculer maladroitement de quelques pas, la respiration momentanément coupée par le choc. Inutile de dire que cette occasion en or offerte par leur camarade, Pham et Tao ne la laissèrent pas passer. Synchronisés, ils réalisèrent sur la vigie une attaque combinée alliant force brute et précision. Le vétéran frappa l’ennemi d’un uppercut bien senti qui le projeta à un bon mètre au-dessus du sol. Ce fut à ce moment précis qu’il reçut une boule de Nen en pleine poitrine qui l’envoya valser avant d’atterrir lourdement sur le sol. Un tel enchaînement aurait sans doute été fatal pour bien des gens. Pourtant…
« C’est tout ce que vous avez dans le ventre ? » Lança l’homme torse nu avant de se relever d’un bond. « Il vous en faudra plus, beaucoup plus pour me vaincre ! Je suis le grand Penda avec un E, retenez bien mon nom ! » À sa posture droite et fière, on jurerait qu’il avait encaissé tous les coups comme si de rien n’était. En effet, il avait été en mesure d’activer son Ren à la dernière minute pour opposer son aura au coup de poing virulent du Hoang-Le. Quant au projectile du Duong, il n’avait clairement pas été en mesure d’infliger les dégâts espérés. Leur ennemi n’était clairement pas un débutant, l’élite de Zongka allait vraisemblablement avoir du mal à se débarrasser de ce tas de muscles. Néanmoins, malgré les fanfaronnades de ce dernier, il était évident qu’il ne se portait pas aussi bien qu’il essayait de le faire croire. Son masque était imprégné de sang au coin de la bouche, signe qu’il avait au moins senti passer le coup de poing du vétéran. De plus, un fin filet de liquide carmin coulait depuis la légère blessure infligée par Kryne et appuyée par le tir de Tao. À défaut d’entamer sérieusement la défense de l’ennemi, tous ces détails prouvaient au moins qu’il était loin d’être hors de leur portée. Pham venait à peine de penser cela lorsque leur adversaire se décida enfin à passer à l'attaque. L'assaut en question vint sous la forme d'une fine tige de bambou tout droit sortie de la bouche de l'hurluberlu et projetée avec virulence en direction de Kryne. Toutefois, il ne s'agissait pas d'une tige de bambou normale, elle était recouverte d'aura et faucherait assurément le Zongkais en plein cœur s'il ne faisait pas rapidement quelque chose !
« Bamboozookaaaaaaaaa ! »
Bran Cheaprick
« Et encore une tournée fructueuse aux enchères ! » Dit Bran le plus fort possible après avoir baillé ostensiblement. « La compétition devient de plus en plus facile chaque année, c’en est lassant. Allez, je crois que ce sera tout pour moi aujourd’hui. Je vous laisse glaner les restes, messieurs dames. C’est pour cela que vous êtes venus, non ? Tout chez ce nanti inspirait la nonchalance, et ses provocations ne manquèrent pas de faire mouche cette fois-ci comme toutes les autres. Cependant, l’exemple fait par Ikari encore bien gravé dans les mémoires, personne ne daigna ne serait-ce que lui répondre par autre chose qu’un regard assassin. Le budget que le chef Gamma s’était alloué pour l’événement n’était pas tout à fait épuisé, mais il n’avait plus vraiment envie d’enchérir pour l’instant. Les ventes de cette année lui paraissaient bien plus fades qu’à l’accoutumée, et rien de plus normal puisqu’une grande partie des personnalités mafieuses qu’il aimait embêter n’avaient pas daigné faire le déplacement. Les frictions entre la pègre et l’Institution en avaient sans doute effrayé plus d’un, et si l’ancien Zodiaque devait reconnaître que leur prudence était justifiée, cela ne changeait rien au fait que cette période devenait infiniment moins amusante pour lui en conséquence. Où donc était l’intérêt d’acheter tous ces objets à des prix exorbitants si cela n’horripilait que les représentants de petites familles sans grande importance, hein ? Certes, le Cheaprick aimait agrandir sa collection, mais un objet obtenu sans agacer un certain nombre de personnes était incomplet à ses yeux. Soupirant, Bran décida d’arrêter les frais. Il se leva de sa place au premier rang et commença à monter tranquillement les marches en direction de la sortie, ne manquant pas de gratifier les enchérisseurs restants d’un sourire victorieux plus simulé qu’autre chose.
« Ce fut un plaisir de vous voir, mes chers amis. Évitez de vous ruiner d’ici l’année prochaine, ce serait fâcheux. »
Damiane Srite
« Wow, ce type en tient une sacrée couche, » marmonna Damiane. C’était la première fois qu’il assistait à une enchère à laquelle le fameux Bran participait, et il était plus que surpris par le comportement atypique de cet homme. Quand on lui avait évoqué l’existence de ces enchères souterraines pour la première fois, on lui avait vendu la chose comme un événement sérieux et très important pour la pègre. Alors le Srite se demandait bien comment les parrains pouvaient accepter qu’une énergumène pareille y participe… Enfin, ce n’était pas tout à fait vrai. Au fond, il se doutait bien que les sommes astronomiques dépensées par le nanti devaient constituer une part non négligeable des gains de la vente. Pourtant, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de penser que tolérer cet homme faisait grandement perdre en crédibilité à la mafia. C’était un laquais de l’Institution en plus… Si le garde du corps en avait eu les moyens, il n’aurait pas hésité à radier le Cheaprick des enchères souterraines, voire même à se débarrasser définitivement de lui si possible en représailles pour ses affronts répétés. Malheureusement, cela ne demeurait qu’un doux rêve à ses yeux. Malgré cela, il éprouvait le besoin d’être conforté dans ses idées. Aussi, il se dirigea vers son seul collègue qu’il trouvait plus ou moins sympathique : Ikari. Il fallait dire que contrairement aux autres, il ne léchait pas aveuglément les bottes de Ramsaid. Loin de lui l’idée d’insulter son supérieur hiérarchique, mais les méthodes de ce dernier n’étaient pas parfaites à ses yeux. Damiane n’oserait jamais le dire tout haut, mais il pensait que la réputation de Gregory était plus que surfaite. On le décrivait comme un pro de la sécurité, un gars menant à bien tous ses jobs ou presque. Cependant, avait-il réellement beaucoup de challenge ? Quand était la dernière fois qu’il avait eu affaire à un utilisateur de Nen expérimenté au cours d’un travail ? Le jeunot n’en avait aucune idée et le seul moyen de le savoir serait de demander au chef de sécurité en personne, ce qu’il ne ferait pas. En tout cas, il était persuadé que le Ramsaid ne méritait pas complètement sa réputation.
« Hey, Ikari ! » Aborda-t-il ce dernier tout en gardant un œil sur l’assemblée. « Je sais que c’est un peu soudain, mais qu’est-ce que tu penses de Cheaprick et Ramsaid ? Cela restera entre nous, bien entendu. »
Citation :
Les enchères se passent toujours aussi bien. Bran s'est lassé plus rapidement que d'habitude et est sur le point de partir. Un autre garde du corps aborde soudainement Ikari et lui pose une question.
Les diverses révélations de Kryne occupent l'esprit peu entraîné à la réflexion de Penda. La balle arrive donc à le toucher, mais son aura réduit le gros des dégâts puisque c'est une balle simple. Le choc lui coupe quand même la respiration, une occasion que Pham et Tao saisissent pour l'attaquer à deux avec succès. Cependant, Penda encaisse plutôt bien en utilisant son Ren et il se venge en crachant une tige de bambou recouverte d'aura en direction de Kryne.
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L'ordre de passage est le suivant : Kryne, Ikari.
Vous pouvez vous arranger pour le modifier, mais il faudra me prévenir à chaque fois.
Le criminel qui bloquait notre chemin a décidé d'agir et je lui ait tiré dessus en rétribution. Malheureusement, il s'est averé qu'il était un utilisateur de Nen, rendant la situation un peu plus compliquée mais pas ingérable. La présence de mes coéquipiers a permis de réduire plus ou moins ses forces aux blessures que je peux remarquer. Il se présente en tant que Penda, un nom fort ridicule mais que je note mentalement pour quand je devrais remplir la paperasse.
"Penda" homme de main de qui exactement? Je voudrais être précis dans mon dossier de rapport.
Alors que j'eu finit cette phrase, le hors-la-loi crashe un bambou en ma direction, un recouvert d'aura très certainement. Heureusement, mon système nerveux particulièrement rapide me permet de réagir plus rapidement que la majoritée et j'empresse de me dégager du chemin du projectile, m'en sortant avec uniquement une égratinure sur le t-shirt que j'ai dû porter.
Bien. Vous souhaitez tout ce qu'on a dans le ventre. J'essayerai de pas vous décevoir.
Je sors mon sabre de service, un beau modèle gothique 1827 que je manie depuis que j'ai pris mon poste. Je prends le temps de bien sentir le poids de la lame avant de me mettre en septième position de garde, prêt à porter le coup. Je me concentre sur ma respiration tout en défendant les 4 premiers coups que m'infligera Penda. Une fois cela de fait, j'utilise mon Shu pour imbiber ma lame et j'expire tout. Je me laisse guider en sortant ma technique Crimson Blade pour performer un "coup parfait". Certes je n'ai pas tout ce qu'il faut pour couper à la perfection mais je pense que cela sera suffisant pour un ennemi comme lui, tout en sachant que mes deux camarades frapperont à leur tour aussi si jamais Penda ne fut totalement neutralisé. Je frappe en Troisième position, touchant son flanc droit, avant de me remettre en garde et signalant à mes deux collègues d'infliger des coups à leur tour.
J'espère que ce criminel sera rapidement mis hors d'état de nuire, le temps risque de nous manquer bientôt et chaque seconde compte aujourd'hui.
« Bah… Pour la mafia, duh ! » Une fois de plus, l’homme masqué ne comprenait pas vraiment où voulait en venir Kryne. N’était-il pas évident que son adversaire avait été engagé par la pègre pour assurer le bon déroulement des enchères souterraines ? À moins que le représentant de l’ordre ne soit intéressé par son parcours criminel ? Auquel cas, l'ancien catcheur aurait peut-être dû répondre qu’il n’était ni plus ni moins qu’un habitué des combats illégaux qui essayait de se faire un nom en tant que mercenaire souterrain. Ou peut-être pas, il ne savait pas trop. Plus ça allait, et plus Penda était confus : il avait du mal à suivre le manque de clarté de ces étrangers. Oh, et puis quelle importance ?! Décidant finalement de laisser la réflexion de côté comme à son habitude – il fallait dire qu’il n’avait jamais été doué en la matière –, il passa à l’attaque avec une de ses techniques fétiches : le Bamboozooka. De loin la plus complexe de son arsenal pour l'instant, elle consistait à matérialiser une tige de bambou pas plus épaisse qu’un cure-dent avant de l’entourer d’aura et de la cracher en direction de ses ennemis. Malheureusement, cette attaque n’était pas encore tout à fait au point, son créateur cherchait toujours un moyen de rendre le projectile semblable à celui d’un véritable bazooka… Secouant rapidement la tête pour chasser cette pensée, l’homme masqué se concentra de nouveau sur ses ennemis et leur destina un autre tir, cette fois-ci en direction de Pham qui tentait de le rejoindre au corps-à-corps. En effet, le militaire était parfaitement conscient de la force ennemie et avait donc compris que se trouver en première ligne était vital pour assurer leur victoire. Pris dans sa lancée, il ne put qu’esquiver partiellement l’attaque. À l’instar de son collègue à lunettes, il reçut une blessure plus douloureuse que gênante, la tige se plantant partiellement dans son biceps. Inutile de dire que cela ne l’empêcha pas de mener à bien son objectif : se rapprocher de l’ennemi. Un duel endiablé débuta alors entre les deux pugilistes, les coups pleuvant de chaque côté sans discontinuer alors qu’aucun des deux ne semblait prêt à reculer. Le criminel arborait un franc sourire à travers son masque, preuve qu’il avait l’avantage contre son adversaire pour l’instant. Quant au Hoang-Le, il gardait malgré cela la même expression neutre qu’auparavant, faisant montre du flegme qui lui permettait de figurer parmi l’élite de Zongka
« Pas mal pour un poulet, mais insuffisant ! » Lança Penda, toujours convaincu d’avoir affaire à des policiers. Ce fut à ce moment précis que Kryne se manifesta, se tenant prêt à parer quelque coup lui étant destiné. Son entrée en scène eut toutefois le don de déconcentrer leur adversaire qui reçut une bonne droite de la part de Pham avant même d’avoir pu tenter la moindre attaque contre le nouveau venu. Forcé de reculer une fois de plus, le panda comprit aux postures respectives de ses vis-à-vis qu’ils préparaient tous deux une offensive. Ses réflexes de combattant prirent alors le dessus et il matérialisa instinctivement un bâton de bambou dans ses mains pour se défendre. L’objet était d’apparence tout à fait banale, mais la grande quantité d’aura le recouvrant en faisait une arme redoutable. D’un geste fluide prouvant son expertise en la matière, le hors-la-loi para l’assaut du Telthane et frappa simultanément le Hoang-Le du bout de son arme. La puissance de l’attaque fut telle que le militaire s’en retrouva projeté à plusieurs mètres sur la gauche. Bien qu’ayant réussi à rester debout, le choc avait visiblement été violent comme en témoignaient la toux du gradé et la main qu’il portait à ses côtes. Nul doute qu’il allait lui falloir quelques instants pour se remettre de cet épisode, un temps précieux faisant indéniablement défaut aux soldats de Zongka.
Bran Cheaprick
« Toi ? » S’étonna sérieusement Bran. « Que fais-tu ici ? » Alors que le multimilliardaire n’était plus qu’à deux pas de l’escalier menant vers la sortie, il avait fait une rencontre plus qu’inattendue. Il y avait en face de lui un jeune homme d’une trentaine d’années qu’il connaissait relativement bien puisqu’il était assez célèbre. Autrefois, ils faisaient partie de la même organisation et le Cheaprick prenait un malin plaisir à le tourmenter en achetant des tableaux témoignant du patrimoine de sa région natale – la Monarchie du Lion – avant de gribouiller dessus. Comment s’appelait-il, déjà ? Le nanti avait du mal à s’en souvenir, car il ne l’appelait jamais par son nom. Il lui avait trouvé un petit nom rabaissant en rapport à la couleur inhabituelle de la chevelure de l’individu. Quoi qu’il en soit, qu’est-ce qui pouvait bien amener un jeune homme de bonne famille comme lui en ces lieux ? Il n’était pas du genre à fréquenter de près ou de loin la mafia, c’était tout le contraire, même. Les regards de l’homme d’affaire et du nouvel arrivant se croisèrent alors l’espace d’un instant, et le mine déconcertée du premier devint encore plus évidente alors que l’autre continuait son chemin en l’ignorant copieusement. Ce comportement… Il était proprement anormal. Bran n’avait pas détecté la moindre animosité dans les yeux de l’autre, mais c’était impossible que le concerné le regarde de la sorte ! Il lui vouait une haine sans borne ! À tel point qu’il l’avait déjà défié dans un duel à mort selon les anciennes coutumes de la Monarchie ! Certes, de l’eau avait coulé sous les ponts depuis, mais comment diable pourrait-il se débarrasser totalement de sentiments aussi puissants ?
« De deux choses l’une, » pensa le chef Gamma en se retournant pour fixer celui venant du pays du Lion. « Soit j’analyse trop les choses, soit ce type est d’une façon ou d’une autre un imposteur… »
Bran put alors constater qu’à peine entré, le nouvel arrivant devait déjà faire face à deux des hommes engagés pour assurer la sécurité des lieux. Les deux gardes du corps en question lui demandèrent bien entendu son identité et la raison de sa visite, mais la seule réponse que la personne en face d’eux daigna leur offrir se manifesta sous la forme de coups de poings, un pour chacun des impudents. Ils volèrent tous les deux à chaque extrémité de la salle de vente, finissant par heurter violemment les murs sous les yeux horrifiés des acheteurs et du commissaire priseur. Ces derniers étant absorbés par les enchères, ils venaient à peine de se rendre compte de l’intrusion. L’incompréhension prédominait sur leurs faciès, et nombreux étaient ceux assignés à la protection de l’événement qui arboraient des mines choquées. Damiane en particulier semblait terrifié à la vue de cet homme. Qui qu’il fusse, il était d’une force incommensurable, en témoignait le fait qu’il soit arrivé à passer le dispositif de sécurité extérieur sans donner l’alerte. Avaient-ils seulement la moindre chance de l’arrêter ? Le brun à la veste rouge en doutait sincèrement, et c’était pourquoi il avait directement saisi son communicateur, non pas pour appeler le Ramsaid, mais pour prévenir son frère. Pendant ce temps, l’inconnu courait à une vitesse impressionnante vers l'estrade du commissaire priseur.
Intrus
Citation :
Un homme que Bran semble connaître se fraie un chemin dans la salle des enchères et poutre deux gardes avant de foncer vers le commissaire priseur. Vu son Ren, il est extrêmement fort. Damiane est en train d'appeler quelqu'un sur son téléphone.
Pham fonce sur Penda et ils entament un duel au corps-à-corps. Le hors-la-loi semble avoir l'avantage quand Kryne arrive et déconcentre Penda qui reçoit un mauvais coup en conséquence. Il revient cependant au galop avec un bâton de bambou sur lequel il applique le Gyo. Cela lui permet de parer très facilement l'attaque de Kryne et de faire reculer Pham violemment.
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L'ordre de passage est le suivant : Kryne, Ikari.
Vous pouvez vous arranger pour le modifier, mais il faudra me prévenir à chaque fois.
Pham venait de se faire projeter au loin et mon sabre vient d'être contré.
Hoang-Le!
Il est encore debout mais visiblement blessé par le coup brut. Le temps allait nous manquer si l'on ne venait pas rapidement à bout de ce criminel. La quantitée d'aura qu'il réussit à manifester sur ses blocs de bambou n'est pas négligeable et même très inquiétant. Est-ce que l'on arrivera à l'abbatre dans les temps? Sans plus hésiter, je continue à frapper le serviteur de la mafia. Un premier coup sur sa main gauche, une visant son pied droit, un vers le visage et le dernier sur le ventre. J'essaye de gagner du temps pour que mes deux camarades se tiennent prêts à frapper.
Pham, Tao! Immobilisez le!
Je recule, espérant que ce coup marche. Je me prépare à refendre avec un coup parfait. Ma respiration est calme, mes pensées se vident. Je me laisse emporter par chaque sensation: le vent, l'humiditée, la température, le son. Je me place parfaitement, mon sabre positioné pour trancher en diagonale de la droite vers la gauche. Je ressens le poids, la sueur qui coule mon front et le bout de mes paumes, les impulsions réguliers de mon coeur qui envoie mon sang chaud jusqu'au bout de mes doigts.
Enfin, je lâche tout, je fonce performer un coup parfait avec "Crimson Blade", le sabre infusé d'aura encore une fois. Ou je termine ce combat ou je finis trop épuisé pour ce faire, tout ou rien.
Maniant son bâton avec une aisance et une expertise proprement hallucinantes, l’ancien catcheur n’eut aucun mal à parer le moindre coup lui étant porté par Kryne, le tout avec un sourire éclatant alors que la lame du débutant s’abîmait au fur et à mesure. Penda donnait l’impression de s'amuser comme un petit fou, et quoi de plus normal ? Il faisait partie de ces gens qui ne vivaient que pour l’adrénaline, et le meilleur moyen de la faire monter pour lui était le combat. Il avait d’abord commencé sa carrière en tant que catcheur, mais la nature même de ce sport l'avait vite laissé sur sa faim et il s'était tourné vers les combats illégaux à la place. Au départ, cela le comblait de joie, mais il avait fini par se lasser aux plus hautes strates de cette discipline pour la simple et bonne raison que dans ce monde, la force ne faisait pas tout. Il avait rapidement dû se rendre à l’évidence au bout d'un moment : à haut niveau, les affrontements étaient plus stratégiques que physiques là-bas. Or, le masqué était plus du genre à réfléchir avec ses muscles plutôt que sa tête. C’était justement pour cette raison qu'il s’était tourné vers le métier de garde du corps de la mafia avec pour ambition suprême de devenir une Bête de l’Ombre.
Compte tenu de son long parcours dans le domaine du combat, il était évident qu'il possédait un avantage non négligeable sur son adversaire. Le pauvre Kryne s'en serait sans doute rendu compte bien avant s'il n’avait pas laissé son amour pour sa patrie l’aveugler. Malheureusement, il était trop tard pour lui désormais. En s’entêtant au corps à corps en dépit de l'échec de son partenaire plus expérimenté, le Telthane avait commis une grave erreur. À peine eut-il tenté son assaut final que le bambou de Penda le heurta avec une violence inouïe au niveau du bras. Le choc fut tel que les os de celui-ci furent fracturés sur le coup, ne pouvant supporter aussi frontalement un assaut que même Hoang-Le avait du mal à encaisser. Ce serait déjà suffisant pour faire se tordre de douleur l’impudent ayant osé défier le masqué, mais ce dernier ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin puisqu'il comptait achever sa cible d'un énième coup, cette fois-ci porté à la tête. Pourtant, Penda n'eut jamais le loisir d’attaquer, tout comme il n'eut jamais le loisir de comprendre ce qui lui était arrivé.
Tao Duong
Une balle. Une seule et unique balle tirée par le Desert Eagle fétiche de Tao, voilà ce qui avait suffi à envoyer en enfer leur ennemi. Cependant, la balle en question n’avait rien d'ordinaire puisque le Duong avait concentré une bonne partie de son aura dedans, en témoignaient les multiples gouttes de sueur qui parlaient le long de son visage. L'attaque n'avait eu aucun problème à percer les défenses affaiblies par le Gyo du panda, lui laissant un trou béant au niveau du crâne. Il avait fallu au tireur plus de temps que prévu pour viser la tête de leur adversaire avec une marge d’erreur optimale, et encore plus de temps pour concentrer la bonne quantité d'aura dans son arme – à savoir ni trop, ni pas assez. En y réfléchissant, Tao aurait pu attaquer sans se soucier de la quantité d’aura utilisée, cela aurait sans doute évité bien des souffrances à son collègue. Pourtant, il ne s'en voulait absolument pas de son choix, estimant qu’économiser sa propre aura était plus important au bon déroulement de la mission. Et puis, il se doutait un peu qu’un ennemi assez stupide pour baisser sa garde dès leur rencontre n’aurait pas le réflexe de prioriser les points vitaux dans ses attaques. De toute façon, aux yeux du Duong, la mort de Telthane n’aurait pas été une si grosse perte que ça vu ses performances. Ils se connaissaient à peine, mais Tao pouvait déjà dire que ce type était de ces fanatiques qui croyaient que prendre des risques inconsidérés au nom de Zongka était suffisant pour soulever des montagnes. En bref, le genre de soldats plus utiles en tant que chair à canon qu'autre chose, selon lui.
« Vous êtes sûr qu'il a sa place ici ? » s’enquit-il en pointant du doigt Kryne.
Pham Hoang-Le
« Le camarade Kryne a autant sa place dans cette équipe que vous, camarade Tao, » répondit Pham, apparemment ennuyé par la question. « Sans sa charge héroïque, vous auriez raté votre tir. Et sans vous, son sacrifice aurait été vain. Nous avons tous un rôle à jouer pour la patrie, camarade. »
Une main placée sur son flanc, le Hoang-Le ferait un rapide constat de la situation. Grâce à leur travail d’équipe et au manque de jugeote de l’ennemi, ils avaient pu le vaincre assez rapidement malgré sa puissance. Cependant, ils étaient tous dans un état assez peu reluisant. Le vétéran était à peu près sûr d’avoir des côtes cassées à la suite du coup de bâton, et son épaule ainsi que les autres endroits touchés par les poings de Penda lors de leur duel étaient encore endoloris. À vue de nez, Tao avait dépensé plus d'un tiers de son aura avec tous ses récents tirs. Quant à Kryne, il avait clairement le bras cassé, et sa lame ne semblait plus en mesure de trancher efficacement. La situation n’était pas spécialement des plus favorables pour eux, et ce fut pour cette raison que l'idée de battre en retraite passa à travers l’esprit de Pham. La perspective ne lui plaisait guère, mais en tant que membre le plus expérimenté du groupe, il ne pouvait ignorer la possibilité qu'ils échouent et finissent tous par mourir dans le processus, voire par se faire capturer et torturer pour leur soutirer des informations.
« Pensez-vous que nous devrions battre en retraite, camarades ? » « Ce serait préférable, oui, » répondit Tao, toujours un peu contrarié. « Si le premier ennemi nous mets dans cet état, c'est franchement mal barré. »
Citation :
Penda est bien plus fort que toi, il pare tous tes coups facilement et te casse le bras au passage. Ton arme morfle pas mal à force d'entrer en collision avec le bâton, aussi. Cependant, ta prise d'initiative permet d'occuper assez longtemps Penda pour que Tao finisse de se préparer et lui tire une balle recouverte d'aura en pleine tête. Tao ne semble pas te faire confiance, mais Pham te défend. À la fin, il propose de battre en retraite.
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