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Tai Ma [Finie]

Tai Ma
Agent de la CIF

Esprit (PP) : 1
Corps (PP) : 1
MessageSujet: Tai Ma [Finie]

Tai Ma

Si quelque chose d'imprévu arrive, faites comme si c'était normal.

Nom : Ma
Prénom : Tai
Âge : 26
Faction : Institution

Sexe : G
métier : Agent opératif du SIF, section ALPHA
arme : Un Bôken
nen : Transformation (peut être matérialisation)

Caractère
Tai est quelqu’un d’assez particulier à décrire, comme tous ceux de la transformation, il possède plusieurs strates de personnalité qui sont comme des masques que son âme revêt au gré des situations.

À première vue, c’est quelqu’un de plutôt renfrogné, pas agréable pour un sous qui n’hésite pas à se montrer sarcastique. Il a cet air apathique de militaire de rigueur, le regard vide comme celui d’une carpe dans le coma et au charisme d’une porte. Il est difficile de lui tirer autre chose que des paroles utilitaires et il semble peu apte à tisser des liens à première vue. Il collabore aux exercices sans chercher à faire de vagues ou questionner le fondement de leur bon sens. C’est presque un élève trop sérieux, voir exaspérant avec son attitude hautaine. Il passe ses temps de pause seul ou avec d’autres habitants de Zongka bien que cela ne lui fasse pas plus plaisir que d’avoir la compagnie d’autres. C’est difficile à dire de toute façon tant il ne se départie jamais d’un air grognon même quand il n’y a pas d’officiels.

Mais le jeune homme à ses raisons. Il porte en lui beaucoup de chose, mais la première est la vie de ses parents encore à Zongka, qui pourraient être punis par le régime à cause de son comportement. Son asservissement au régime à marqué sa personnalité, son incapacité à pouvoir réfléchir concrètement à ses désirs peuvent le rendre inconstant. Quand il tente de penser à sa vie et ses buts, il est perdu.

Il est incapable de formuler ses désirs sans en ressentir une profonde culpabilité, et leur absence le laisse vide. Il n’y aurait pas pire trahison à ses yeux que de fuir son devoir pour la Révolution, une Révolution qui lui a pourtant tout pris et qui tisse son destin malgré ses aspirations personnelles qui étaient contraires avant son internement. Il ne désire pas l’accomplissement du régime, mais il ne désire pas ne pas le servir. Une gymnastique mentale qui l’empêche d’y réfléchir correctement. Cette incapacité à pouvoir résister même mentalement le marque dans son attitude quotidienne. Sa personnalité est teintée de mélancolie, il ne comprend pas ses actes ni la dichotomie qui s’opère en lui et qui s’appuie pourtant sur des fondements pourtant bien réels de sa personnalité. Il ne peut s’empêcher d’être sarcastique et n’apprécie pas la compagnie des autres qui ne partagent pas le poids qui est sur ses épaules, comme si leur légèreté était une injure à la plaie qu'était son existence.

Légèrement paranoïaque, et cela est compréhensible lorsque l’on vit entouré de mouchard, il garde son jardin secret avec beaucoup de précaution, même au sein de la division Alpha, et de manière générale, son caractère reste assez obscur.

C’est plutôt quelqu’un de bon vivant à la base, aussi naïf que rusé, un peu espiègle qui apprécie vivre et multiplier les expériences nouvelles. Il apprécie rire et ne pas prendre les choses sérieusement, voir la vie de manière légère, pas le genre à se soucier d’avoir perdu quelque chose ou de risquer des ennuis. Plutôt un soutient pour ces camarades, peu enclin à se plaindre, au camp de réeducation. C’est quelqu’un de plutôt empathique qui possède un fort esprit d’abnégation dont il est facile d’abuser d’ailleurs.

Il possède ainsi un talent assez naturel avec les gens ce qui peut le rendre manipulateur, bien que ce ne soit jamais à des fins bien mauvaises.

C’est quelqu’un qui adore apprendre. Il possède un esprit assez maniaque avide de détails, ce qui peut parfois lui donner un air un peu lunaire. En réalité, son esprit analyse sous toutes les coutures un détail qui aurait attiré son attention, cela lui arrive souvent lorsqu’il s’agit de tableaux ou de musique par exemple, ou il peut être assez drôle de voir sa tentative de mettre des mots sur quelque chose d’aussi abstrait. D’ailleurs, cet art est son véritable exutoire, puisque depuis qu’il à découvert l’existence d’un lecteur MP3, il ne peut s’empêcher du profiter du confort apporté par cette révolution technologique qu’il trouve incroyable.

Appliqué dans l’effort, c’est quelqu’un qui ne lésine pas à la tâche pour obtenir ce qu’il veut. Cela donne à son caractère un petit côté égoïste même, car dans une moindre mesure, il peut être facile de le convaincre que la fin justifie les moyens.  

C’est assez difficile de gratter sous la surface de Tai. Ce n’est même pas par choix, mais bien à cause du Nen parasite qui associe tout déviance au régime à la potentielle mise à mort de sa famille par le régime. En conséquence, son esprit bloque inconsciemment l’arborescence de pensée qui pourrait le mener vers des pensées séditieuses, influençant de ce fait son système de valeur et sa vision du monde.
Histoire
Tai est né Thai Hu Mao. Il a changé de nom lorsqu’il a été envoyé en camp de rééducation pour noble-nés dans la première année de la Révolution. Il s’agissait de supprimer la particule noble « Hu » pour effacer tout rapport de classe entre lui et les autres, avec ce patronyme, il avait son absolution pour ses crimes d’ennemi du peuple.

Issu d’une famille assez aisée de l’Ancien Régime de Zongka, son père Dai Hu Mao était un noble dont la maison avait été déchue par le pouvoir monarchique suite à une sordide affaire de corruption. Ruiné et sans le sou, portant le nom déshonorant de son père, le jeune homme sans avenir devint musicien de cour grâce à l’aide d’un de ses anciens maîtres. Très réputé dans son domaine, c’était un compositeur émérite qui étonnait par son rythme de composition et par leur diversité. La mère de Thai était une ancienne courtisane bien plus versée dans l’art de la rapine que celui de la compagnie. Ils s’étaient rencontrés lors d’un moment assez difficile de la vie Dai.

Le père de Thai avait choisi une vie itinérante pour propager son nom et son œuvre. Ils allaient de château en château jouer la ballade qui racontait la chute de leur maison et d’autres contes, louanges et vertus de seigneurs passés, se créant une réputation lyrique qui charmait les nobles. Une vie bien lointaine que Thai se rappelle avec nostalgie et plaisir, bercé par le cahot des chariots et les repas près du feu. Ils voyageaient accompagnés de Zwhei un scribe itinérant et Phong Cham, son partenaire calligraphiste. Mettant en commun leur besoin d’être itinérants les quatre compagnons voyageaient dans tout Zongka.

Cela donna à Thai une éducation assez étonnante et décousue, ponctuée par les affres du voyage. Naturellement, il se trouva versé dans la musique de par son père, il apprend aussi la lecture et l’écriture de vers, presque forcé de composer les siens vers l’âge de trois ans.
Il eut aussi affaire à la calligraphie d’art, ciselant de fines lettres au pinceau, ou à des sciences plus sérieuses comme le droit, l’histoire ou les mathématiques. Cela l’habitua aussi au rythme d’un voyage ponctué de bivouac, il apprit aussi comment s’occuper d’une bête de trait, de monter un camp, et quelques autres astuces qui vous assurait de ne pas vous trouver trop démunis si vous étiez perdus en pleine nature.

De la même manière, leurs visites dans les cours des quatre coins du pays lui donnèrent une formation en politique. Il savait par cœur qui à Zongka était le suzerain de qui en fonction de ses titres, mais aussi comment leur différent rapport avec le Monarque à la capitale définissait leur statut au sein des cours du royaume. Il appréciait de comprendre les jeux d’étiquette entre les différents membres d’une cour ou les protocoles qui entouraient la tenue d’une réception. Il éprouvait un irrésistible plaisir à comprendre quand quelqu’un léchait les bottes de quelqu’un ou quand quelqu’un d’autre usait de son influence pour influencer quelqu’un.

Il voyait tout cela comme un jeu enfant, ou il se devait d’être doué. Espiègle, Thai n’avait pas son pareil pour échapper aux nourrices qui étaient censées le surveiller lorsque la troupe faisait escale dans un château, prenant alors le temps de découvrir ces lieux pleins d’inconnus et de mystère. Lorsqu’il se faisait prendre, il faisait preuve d’une insolence assez rare pour son âge, en même temps, aurait, vous songé vous faire insulter en vers par un marmot famélique et ébouriffé ? Et de toute façon qu’aurait il du penser, quand ses parents amusés par son comportement, le réprimandaient à peine ?

On peut se demander si cette ambiance était la meilleure pour élever un enfant, et c’est vrai que ce n’était peut-être pas le cas. Mais malgré ce fait, c’était un véritable paradis pour un enfant, il ne s’ennuyait jamais, renouvelait sans cesse ses expériences avec la découverte de nouveaux lieux et de nouvelles choses, c’était pour Thai l’époque bénie, avant que les fleurs de l’enfance ne se fanent pour faire place à l’âge adulte.

Aux alentours de ses douze ans, Thai va voir sa vie prendre différents tournants. Son père décide de s’installer à la capitale et d’abandonner les voyages. Visiblement, c’est une vie qui a fini par le lasser, il espère plus que la simple reconnaissance d’un artiste itinérant et souhaite s’installer durablement. Sa réputation étant faite, il peut se permettre d’offrir une vie confortable à sa famille en obtenant le titre de joueur de Guzheng de la cour royale. Peut-être est ce la peur de l’avenir, en tous cas  le Père de Thai décide aussi de le pousser vers une carrière plus sérieuse que la sienne. Thai lui va devoir se former à devenir un futur magistrat du royaume, qui est un poste prestigieux puisqu’il donne des postes de fonctionnaires d’État qui sont très prisés car ouvert aux personnes d’origines modestes également. Néanmoins, l’accès aux écoles qui préparent le concours peut être très ingrat. En général, les nobles prennent des tuteurs, et les moins riches vont remplir les bancs déjà bondés des écoles de maîtres réputés. Et autant dire qu’à moins d’avoir beaucoup de chance, les personnes d’origines modestes on peu de chances de s’offrir les moyens d’une telle éducation, on voit souvent de jeune gens accablé par les dettes siéger sur les bancs de ses écoles ou qui portent en eux le poids du sacrifice de tout un village. L’intégration ne se passe pas très bien pour lui. Pas vraiment noble né, pas vraiment roturier,  le poids de son rang change ses rapports avec les autres. Parmi les nobles, il n’était rien, mais parmi les gens du peuple, il était une montagne. Il ne se fait pas de réel ami, bien qu’il entretienne une rivalité saine avec certains de ses camarades. Les cours ne l’intéressent pas plus que ça, ce n’est pas tant le sujet que la forme qui le dérange. Assis dans des amphithéâtres bondés, il est difficile de se concentrer.


Le jeune garçon à du mal à accepter ce tournant, quelque chose le dérange profondément, à ses yeux, il perd quelque chose qu’il ne saurait décrire. Aussi, la ville lui déplaît avec présence grouillante des gens autour de lui et de l’activité bourdonnante de ce grand ensemble qu’est Qin, il est perdu et déboussolé depuis ce moment. Il faut dire qu’il n’arrive pas au meilleur moment. Le gouvernement de Zongka est en crise depuis plusieurs années. Il peine à se réformer et ces dernières ne satisfont plus le peuple qui ne supporte plus les privilèges de sa caste dirigeante. Les famines épisodiques mais ponctuelles ont plongé les plus pauvres dans une misère sordide qui en poussait beaucoup à migrer vers la ville dans l’espoir de meilleure opportunité, et ils s’agglutinaient dans les bas-quartiers comme dans la dernière impasse de leur malchance. Thai qui était mieux loti, n’arrivait pas à se séparer d’un étrange sentiment de culpabilité.

Pour tenter de remédier à sa mélancolie, le jeune garçon avait tenté pleins de choses, et c’est finalement égal à lui-même enfant qu’il parvient à s’épanouir. Déguisé en personne d’origine modeste,  Thai prend plaisir à écumer les rues comme un vagabond, rejoignant des bandes d’adolescents turbulents qui apprécient les jeux dangereux comme le chapardage ou les rixes contre les autres bandes. Il est grisé par le plaisir qu’il à de s’attirer des ennuis pour y échapper de justesse, fendant la foule comme un courant d’air, foule dont il se sert comme d’un camouflage pour se faire oublier. Il prend le temps de flâner dans les parcs et devant les auberges. Il apprécie les discussions fortuites avec de parfaits étrangers. Un jour, une vieille dame en train de préparer son thé avec des mauvaises herbes, le lendemain un bouquetier de porcelaine qui espère bien pouvoir en vendre quelques-unes de plus avant la fin de l’année.. C’est comme ça qu’il fera la rencontre de Matô.

Matô était un homme robuste mais très âgé, la peau tannée par les voyages et une vie de travaux difficile, avec une voix grave et profonde qui s’élevait comme un ronflement. Il se disait ébéniste menuisier. Il avait beaucoup de talent pour l’ouvrage du bois , son atelier était un endroit fantastique, plein de travaux inachevés qui dénotait du grand talent de son auteur. Il avait parcouru Zongka durant des années, vendant son savoir dans les villages, restant quand il trouvait l’air agréable et s’en allant quand le temps lui déplaisait. C’était un homme plein de ressources et de bon conseils qui appréciait une vie simple, loin des problèmes de la société. Il estimait avoir choisi de vivre comme il le voulait. Il était venu ici pour voir le monde changer d’après lui.

Ils se rencontrèrent alors que le jeune homme tentait vainement de se tailler un bôken de Jappon en bois, avec bien peu de savoir faire, son œuvre ressemblait plus à une mauvaise canne de voyage qu’à un instrument si noble. Le vieil homme s’était approché hilare de Thai qui avait commencé à le conseiller avec force de quolibet que le jeune homme avait accepté de mauvaise grâce. Pourtant, devant le savoir faire du vieil homme, le jeune garçon était subjugué. Et à cause de cela, il revint souvent travailler avec Matô, devenant une sorte d’apprenti sans réel contrat. Il trouvait la beaucoup de satisfaction, c’était un travail simple, mais pas simpliste, qui exigeait patience et dextérité, et il n’était pas rare que le soir après les cours des amphithéâtre qu’il offre quelques heures de son temps au vieil homme dans l’unique but de se vider la tête. Thai appréciait beaucoup le vieil homme et trouvait toujours beaucoup de réconfort à écouter ses conseils et ses histoires. Ils le guidaient dans les choix difficiles qui s’offrent à vous à l’adolescence et en cela Thai lui doit beaucoup, il lui aura servi de père de substitution quand le dialogue était rompu avec le sien et qu’il lui fallait quelqu’un à qui se confier.

L’un dans l’autre, l’adolescence de Thai fut heureuse, il finit par accepter son sort et se résigner au travail et devînt même un élève assez doué, il espérait être dans le premier tiers du classement, et pouvoir choisir la filière du droit Royal. En cette époque de réformes, il était clair que cette filière donnait les magistrats les plus influents de l’époque. C’étaient eux qui étaient chargés de vérifier la justesse des lois du Royaume et participaient à leur élaboration avec le monarque par le biais de leur représentant.

Seulement de grands bouleversements étaient à attendre. Alors qu’il entamait sa dernière année d’étude avant le concours de magistrat, la révolution eu lieu, changeant entièrement ce qui allait être le pays et le futur du jeune garçon.

Au début, cette révolution avait été accueillie froidement par son père, il craignait justement pour leur vie, car de par leur naissance, ils étaient ennemis du peuple, ceux à cause de qui le pays risquait de sombrer dans le déclin. Il y eut une véritable liesse populaire à ce sujet. Plusieurs arrestations avaient eu lieu contre les nobles et sympathisants, des gens sortaient dans les rues armées pour déloger les nobles et les lyncher en publique. Leur harangue s’exprimait surtout la nuit, à l’abri du regard des autorités. On voyait des silhouettes masquées armée de triques errer dangereusement près des quartiers nobles. Beaucoup avaient tenté de fuir et avaient été pris. D’autres disparaissaient sans laisser de traces. Les premières semaines suivant la révolution furent tendues pour Thai et sa famille. La vie se mit à changer bien moins subtilement que prévue. Les cours furent annulés, les examens aussi, les élèves interrogés pour la plupart, certains relâchés d’autre non. Il était clair que l’heure n’était plus au débat. Thai lui subi un interrogatoire lâche, qui était censé questionner son rapport à son rang de noblesse, chose dont il semblait particulièrement détaché.


Finalement la vie reprends son cours au bout de quelques semaines. À ceci près que le pays est drastiquement réorganisé, l’Armée est partout et s’appuie sur des milices citoyennes pour maintenir l’ordre. On commence à collectiviser les propriétés privées en commençant par celles des nobles qu’on réattribue aux miséreux d’hier. Il n’y a que les personnes encore en fonction qui y échappent comme le père de Thai qui reste instrumentiste pour le nouveau Régime.

Thai est partagé sur le sujet. Lui qui n’a jamais vraiment apprécié être noble peut comprendre le sentiment de liberté que ressentent les roturiers loin des contraintes de la haute classe qui a exercé leur domination autrefois. Mais il ne comprend pas la haine sordide avec laquelle certains déchargent leur colère sur des innocents qui n’ont commis comme crime que de naître. Mais ce ne sont pas les seules victimes du régime. Les bourgeois aussi se font exproprier, on récupère ateliers, manufactures, les rares usines qu’il y’avait à Qin.

En soi, il aurait été facile pour Thai d’accepter ce qu’il se passait sans broncher,moralement cela aurait été de la lâcheté, mais certainement le meilleur moyen de survivre. C’est lorsque Matô se fait arrêter que Thai prend conscience de la dangerosité de ce qu’il se passe. En effet Thai apprendra de ses voisins qu’il a été pris et jugé pour avoir refusé de travailler dans une usine de confection en étant accusé de fainéantise et de laxisme. Outré, c’est comme cela qu’il se retrouve avec d’autres mécontents à discuter à demi-mots des enlèvements, des abus du régime.

Stupide idée. Un soir, dans une auberge douteuse dont le sous-sol servait de lieu de rencontre clandestin, Thai et ses camarades « philosophes » furent arrêtés et jugés à un procès public comme de nombreux autres. Il sera sévèrement interrogé, tout comme sa famille. Il passe ainsi de longues semaine en cellule, sans voir personne que la main du gardien qui lui amène à manger ou l’interrogateur froid et irascible qui le harcèle de question. Il est torturé également, mais dans une proportion que l’ont pourrait estimer raisonnables quand on sait quels moyens sont à disposition des bourreaux. Il subira la serviette et l’isolement, ce qui n’était pas les cas des malheureux qu’il retrouvera plus tard, parfois mutilé.

Finalement, la décision du tribunal du parti est rendue. Thai devra partir dans un des camps de rééducation des ennemis du peuple pour faire de lui un homme nouveau et expier les crimes de pensée séditieuse qui lui sont attribués. Il se verra aussi attribuer la responsabilité de la vie de ses parents. Son mauvais comportement sera un motif d’incarcération de sa famille.

Il restera trois jours de plus en cellule après le procès avant qu’un convoi ne vienne le chercher lui et quelques autres. Comme lui ils venaient de famille ou nobles ou aisées, des fils de magistrats, il y’avait aussi des enfants d’artisan renommés dont les parents avaient été jugés individualistes et des personnes de basse classe qui refusaient de travailler pour le régime. Tous se retrouvaient autour de ce sentiment d’injustice collectifs d’être des ennemis du peuple, créant un lien qui allait être éprouvé par leur sombre avenir.
Au camp, ce furent les plus dures années de sa vie, une lutte permanente de chaque instant pour son individualité.
Mais pour comprendre cela, il faut saisir le fonctionnement d’un camp de rééducation pour comprendre en quoi, cela est terrible pour la psyché humaine. Tout est fait pour vous enlever le plus possible d’intimité et de temps à soi, saper votre individualité. Quand vous arrivez, on vous retire tous vos effets personnels pour les remplacer par des uniformes noirs, caractéristiques des étudiants des classes du régime. Vous n’êtes plus un individu, mais un camarade. Personne n’a le droit d’utiliser son patronyme ou celui de quelqu’un d’autre. Si on s’adresse à quelqu’un, c’est par cette apostrophe ou par le grade qui lui est attribué. Parqué par seize dans des baraquements qui devraient contenir moitié moins de personne, tassés sur des lits superposés qui montent jusqu’au plafond, et dont ceux qui sont le plus haut dessus sont les plus malchanceux. Dans les chambres, les prisonniers n’ont pas le droit de communiquer entre eux, il y à un ou plusieurs mouchards parmi les prisonniers qui se chargent de veiller à ce que cela n’arrive pas. Au début, il y a de maigres tentatives de prise de parole, puis viennent les coups et les punitions pour la section, et au fur et à mesure que les semaine passent, il y’à de moins en moins de téméraires. Pourtant, à l’intérieur, on trouve le moyen de communiquer, mais cela devient plus subtil, et presque plus intime, car chaque geste peut être chèrement payé, et offrir un peu de communication à quelqu’un est très précieux.

En général, le réveil est cinq heures et cinq heures et demie, cela dépend de la période de l’année, mais les coqs sont un bon indice. Ensuite, la journée s’organise toujours selon la même routine : un quart d’heure pour se changer, faire sa toilette et faire son lit, après quoi il y’à une inspection, et si un seul des membres de la chambre fait mal son lit ou range mal son armoire, c’est la section entière qui devient responsable et doit donc subir des corvées en plus, comme s’occuper des latrines ou retourner la terre du terrain d’entraînement, et il faut noter aussi que ce culte de la punition collective se retrouvera à chaque fois qu’une tâche sera confié aux prisonniers. Cela forge l’esprit de groupe, et force les récalcitrants à rentrer dans le rang, les prisonniers en arrivant avaient peut-être envie de résister, mais cela voulait dire sanctionner également ses camarades, et cela met naturellement une pression sur la psyché des autres qui feront tout pour ne pas se sentir comme l’élément nuisible.

Après l’examen des chambres, il y a un jogging en sous-vêtements dans le froid mordant pendant deux heures. Il s’agit de cet exercice sadique qui consiste à devoir avancer en faisant en sorte que la tête et la queue de file échangent leur place, ce qui vous oblige à tenir un rythme épuisant puisque vous ne pouvez pas trouver de régularité dans votre rythme cardiaque.

Ensuite, c’est douche à l’eau froide, puis le travail commençait. Ici, les réformés devaient travailler dans des usines malodorantes, en général un métier dangereux, pénible et peu gratifiant, comme l’extraction de minerai ou le travail dans les fonderies, douze heures par jour avec deux pauses dans la journée, ce qui n’était du forçat que dans le fond. Thai lui-même s’occupait du travail désagréable de fondeur. Il s’agissait de récupérer l’acier en fusion d’un haut fourneau pour le déposer dans des moules qui permettraient d’avoir de la matière première exploitable pour les usines de fabrications. C’était un métier difficile et éprouvant, la chaleur infernale vous desséchait comme un pruneau et les vapeurs de métaux brûlés vous faisaient cracher noir, beaucoup tombaient gravement malades et disparaissaient du jour au lendemain, si l’infirmerie n’était pas parvenue à leur prodiguer de soins.

Le soir, les prisonniers ont le droit à des cours sur la pensée du parti, il s’agit en général de la lecture de l’œuvre Rongpeing ou de réflexion sur l’avenir du pays vu par le grand Batelier : Comment il redéfinirait la place de l’homme comme du moteur de la réussite de l’État, guidé par lui-même mais porté par l’effort collectif du peuple, quel était le but de La Révolution, sa lutte contre l’obscurantisme de l’ancien régime en donnant accès au peuple à tout ce dont les élites les avaient privés. Le droit à la culture, aux soins et au progrès autant culturel que technique. Puis venait des exercices de philosophie ou chacun était invité à partager ses réflexions sur ce qui leur était enseigné. C’était le seul exercice ou personne ne se trompait. Après cela chaque section se voyait assigner des corvées de vie collective et s’y adonnait, lessive, ménage, vaisselle. Cela pouvait aller de tâches ingrates comme les latrines précédemment à la panacée, se rendre au village, mais nous reviendrons  dessus plus tard.

Il faut savoir que si personne n’avait le droit de prononcer de parole dans les dortoirs, les prisonniers prenaient le temps de communiquer ailleurs, au travail, pendant les déplacements.. Une sorte de clandestinité s’organisait comme une forme de résistance passive, échappant même aux mouchards qui se font coincer. Même si les noms n’existent plus, les visages restent gravés à jamais. Parmi les prisonniers qui étaient sûrs, un réseau de contrebande parvenait même à s’organiser. Au village il y avait possibilité de s’arranger discrètement pour récupérer quelques babioles au magasin général, le propriétaire compatissant avait apprécié la tête de Thai et lui avait tendu dissimulé divers objets, des cigarettes, des cartes ou des nouvelles de ce qui se passait à l’extérieur, comme des articles de journaux. Le peu de ces nouvelles redonnait l’impression d’exister en dehors des murs de la cabane.

Cette vie était éprouvante, et beaucoup ne tenaient pas le coup, pas mal des camarades de Thai étaient partis en soins d’urgence ou ne revenaient tout simplement pas. Lui et ses camarades ne parlaient jamais de ceux-la. Ils étaient partis, cela n’aurait servi à rien. La plupart des gars la dedans n’espéraient que sortir, à la fin, les convictions ne valaient plus rien face à cet enfermement.

La durée du séjour au camp dépendait de facteurs inconnus de la part des prisonniers, mais on pouvait affirmer qu’en fonction de votre docilité, vous étiez plus ou moins promis de sortir en quelques mois. Et beaucoup ne restaient que ce temps, on présumait qu’ils intégraient la vie civile.

À la suite de sa troisième année d’enfermement, le jeune homme fini par voir le convoi arriver. Ce devait être la fin. Il avait tenu le cap, déterminé à ne pas causer de tort, et cela avait fini par payer malgré sa perte d'espoir progressive.

Il s’agit en réalité d’un convoi pour un endroit bien particulier à Zongka qui est répertorié comme le camp de rééducation 731 (7eme laboratoire Zone 31), chargé de l’assainissement de l’eau par le biais d’une station d’épuration nouvellement installée non loin de Qin. Cet endroit dissimule en fait une petite base destiné à accueillir peu de membres, c’est le dernier stade d’une sélection qui à commencé il y à de cela 3 ans. Afin de pouvoir peser plus en avant dans la balance mondiale, Rongpeing voulait sa propre escouade privée d’utilisateurs de Nen. À cause de la nature de ce pouvoir, il lui fallait des personnes avec une grande volonté. De part la nature du régime, il est difficile de trouver des candidats qui répondent à ce critère. Aussi Rongpeing créé plusieurs projets de recrutements  destinés à s’assurer la loyauté de futurs utilisateurs. Aidé d’un scientifique nommé Binam Killaire, le projet 731 a pour but de créer un processus de recrutement particulier destiné à sélectionner des candidats dont la pensée déviait du régime. Il s’agissait de les soumettre à des épreuves psychologiques et physiques harassantes pour éprouver leur résilience, tout en s’assurant de leur loyauté par un procédé assez terrible basé sur le nen de Binam. Ce dernier est, en effet, capable d’implanter un nen parasite qui vous fera ressentir une profonde culpabilité qui peut vous pousser au suicide. Ici le but de l’expérience et d’associer la culpabilité à la trahison du régime et de pouvoir ainsi contrôler les utilisateurs. Dans le cas de Thai il s’agit de rappeler la culpabilité qu’il éprouverait à la condamnation de ses parents si il se décidait à agir contre le régime. Agissant de la même manière qu’une injonction négative dans une phrase, tout ce qui se rapporte au régime est contrôlé, la psyché éloigne inconsciemment le sujet de culpabilité plutôt que de s'y confronter, rendant les victimes moins aptes à formuler des pensées séditieuses.

Mais cela bien sûr, les prisonniers ne le savent pas.

Lorsque Thai arrive, il faut pouvoir créer les conditions requises à l’exécution du Nen. Pour cela, il est torturé avec violence afin qu’il confie jusqu’à son âme à l’interrogateur. On utilise un mélange de stimulation nerveuse chimique par le biais de drogue et par d’autres moyens plus conventionnels. Les questions posées sont diverses, mais ont surtout pour but d’orienter les confessions afin de donner matière à Binam de créer la condition à l’implémentation du nen. Lorsqu’il ne reste plus qu’une loque larmoyante, Binam peut intégrer son ne parasite à la confession qu’il choisit. Ensuite, si la victime reste psychologiquement viable, elle est intégrée à l’unité d’agents opératifs pour un entraînement intensif.

Entre son arrivée et son réveil, Thai ne se rappelle que d’un long cauchemar dont il porte encore quelques stigmates.

Néanmoins l’accueil qui lui est fait est beaucoup plus cordial que tout ce qu’il a connu depuis plus de 3 ans. On lui explique qu’après « l’enquête » qu’il a subi, il a été sélectionné pour intégrer une unité spéciale de l’armée de la Révolution. Il s’agit d’une cellule d’enquête secrète dont les membres opératifs agissent à l’extérieur de Zongka, leur profil à tous est déviant du citoyen lambda, mais passez pour une incompatibilité idéologique avec le régime, ils sont donc recyclés en agents envoyés vers l’extérieur. Les missions peuvent être diverses, mais toutes servent à préserver les intérêts de La Nation. Il sont toujours responsables de leur proches sur le territoire et devront servir le pays pour épargner à leur familles un traitement difficile.

Le processus pernicieux du Nen se met alors en marche. Etouffant les velléités rebelles les plus têtus eux finissent par se suicider accablé du poids de la culpabilité.

Thai se confronte pour la première fois au monde extérieur de Zongka, il découvre ainsi le monde moderne et ses miracles comme la télévision, ou le lecteur MP3 (Son invention favorite.) les véhicules motorisés. Il étudie aussi différentes nations du monde ainsi que leur organisation, bien sûr ponctuée de visites sur le terrain. Néanmoins, hors de question de s’émerveiller, chacune des destinations est traité avec une critique idéologique, et chaque nation est comme une démonstration par l’exemple de la justesse du régime du grand Batelier. Thai et ses camarades savent qu’ils ne remettront sûrement plus jamais les pieds à Zongka pour diffuser d’informations dangereuse, idée qui de toute façon les tétaniseraient de culpabilité,. C’est aussi à ce moment que Thai s’initie au Nen en se faisant ouvrir ses Shokos de force et découvre qu’il est étrangement lié à Binam, bien qu’il ne sache pas pourquoi. Beaucoup ne reviennent pas, et au final, il restera 2 autres survivants simplement de l'ouverture.


L’unité fut mise en place au bout de trois ans d’entraînement intensif à l’occasion du schisme au sein de l’association des Hunter. Afin de remplir les rang du SIF et de s’assurer d’une présence interne suite aux remous de l’affaire Cogglione, Rongpeing délègue l’unité de Thai, chargé d’obéir aux ordres de Bisento et de faire des rapports réguliers au Régime sur ce qu'il s'y passe. Il est dès lors intégré à l'unité Alpha avec ses compagnons, l'unité de formation. Son rythme change peu de son camp de base de l'unité 731, à ceci prêt qu'il respire enfin, il n'est plus contraint par la surveillance permanente du régimes, il apprécie ses instants de libertés sous un nouveau jour. Il n'a pas encore été mobilisé pour l'instant et profite de son apprentissage du Nen pour en comprendre plus sur la teneur du Nen qui le lie à Bissam, ce travail l'accapare et l'empêche des exercices introspectifs beaucoup trop angoissants.
Copyright linus pour Epicode

Tai Ma
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Kadan Seitetsu

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MessageSujet: Re: Tai Ma [Finie]

Bienvenue sur HHM !


Bienvenue à toi, Tai !

Je me suis occupé de ta présentation, et voici les résultats :

Forme 8/9
- Grammaire : 1/2
- Orthographe : 2/2
- Conjugaison : 2/2
- Vocabulaire : 2/2
- Ponctuation : 1/1

Fond 10/11
- Effort : 3/3
- Cohérence : 2/2
- Narration : 1/1
- Adaptation au contexte : 3/3
- Appréciation personnelle : 1/2

Total : 18/20

Félicitations !  

Eh bien, je n'ai pas grand chose à dire. Tu atteins presque le niveau "ultime" donc je pense que tu as compris ! Je ne m'attarde donc pas plus dessus. Tu peux d'ores et déjà passer en partie création de Hatsu si ce n'est pas déjà fait Wink
Awful pour Epicode

Kadan Seitetsu
Tai Ma [Finie] EmptyJeu 26 Déc - 21:21



Mon Personnage
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