Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Aller en bas

THE RED POPE - PREZ FINIE

Pope Triandos

Esprit (PP) : 1
Corps (PP) : 1
MessageSujet: THE RED POPE - PREZ FINIE

TRIANDOS POPE

NO COUNTRY FOR OLD NEN

Nom : Triandos
Prénom : Pope
Âge : 30~35
Faction: Civils - Outlaws ?

Sexe : M
métier : Chômeur...
arme : ...avec un fusil à canon scié
nen : Renforcement

Trop peu de poudre à canon, beaucoup de vomi


Assis sur son canapé, nu, son fusil à canon scié posé sur ses cuisses, Pope sanglotait. Ce n’était pas bien bruyant, juste un profond râle qui tendait vers l’aigu ; une sobre lamentation déchirant le silence d’église qui régnait habituellement dans son deux-pièces. Sa petite tignasse rousse sursautait alors légèrement dans la pénombre. Aucune once de tristesse ne transpirait de ses petits yeux gris, non. Juste de la colère. Une colère froide, brûlante, au goût amer. Les litres de bières qu’il avait précédemment ingurgité n’avaient pas aidé. À la manière d’une balle anti-stress, le bonhomme serrait puis relâchait son étreinte sur la crosse de son arme à feu. Il se mit alors à grogner, à cracher son bougonnement, à pester à mi-voix. Démon sans vêtements, au corps glabre, tapi dans l’obscurité.

– Piou, piou, piou, j’vous tire dessus moi, j’vous tire grmblh...

Il se leva d’un bond, puis se mit à exécuter des mouvements lents et aléatoires, obscur tai-chi d’un esprit embrumé, son fusil à canon scié toujours entre les mains. Pope n’était pas très grand, il mesurait peut-être un mètre soixante-quinze. Avait un torse large. Un ventre plat. Des cuisses musclées. Un minotaure. Ses épaules paraissaient trop petites, tombaient légèrement, en désaccord avec sa forme globalement athlétique. Pour un homme qui avait participé à de nombreuses petites guerres, des guerres à des échelles moindres, n’impliquant que des parias et des cafards à visage d’homme, il avait le corps en un bien bel état. Les seules cicatrices le recouvrant – si on pouvait appeler ça des cicatrices – étaient les éclats de shrapnels qu’il avait pour tâches de rousseurs sous les yeux, gravées sur ses pommettes saillantes.
Puis il arrêta sa danse macabre, et se rassit. Toujours dans l’obscurité de la Lune. Il parvenait tout de même à percevoir son reflet dans l’écran de téléviseur éteint lui faisant face. Il braqua son arme vers ce même reflet, et de ses yeux de fouine, cherchait à percevoir son propre regard. Il n’y arrivait pas.
Il ferma un œil, puis l’autre, avant de s’endormir, le fusil reposé sur ses cuisses. Assis.  

Au sein de la ville de Barksley, enfournée dans la misère du comté du Teggsas, à Sahelta, Pope était réputé. Du moins, il l’avait été. Barksley était une ville de pèquenauds, de cowboys, de fumeurs de meth’, d’enculeurs de vaches, même. Il y faisait chaud, lourd, moite, et là-bas, on n’en avait rien à faire de rien. Ni de l’Institution, ni de la famille mafieuse Coglione, ni de leur embrouille de merde montée de toutes pièces. Bah quoi, tout le monde savait ici que la mort du Parrain avait été organisée par sa descendance, et le gratin de l’Association. Et que les politiciens/diplomates assassinés un par un, étaient des victimes des tueurs de l’Institution. « On s’en bat les couilles ! » cria une fois Pope, à moitié ivre, alors que les chaines d’infos ressassaient encore et encore les assassinats perpétrés, les complots supposés et les états d’urgence déclarés.

La seule chose qui intéressait Pope – à part un mystérieux gosse - était sa propre personne et son propre plaisir. Et à Barksley, il le trouva pendant un temps.
Pope n’était pas originaire du coin. Il n’avait jamais dit d’où il venait. Et quand on lui demanda son âge, il répondit qu’il ne savait pas vraiment, mais qu’il avait dépassé la trentaine, pour sûr. Il parlait peu mais quand il parlait, le plus souvent, c’était pour dire des foutaises, des trucs dont personne n’avait rien à faire. Et entre deux conneries, il parlait du gamin qu’il cherchait. Un gamin habillé en noir de la tête aux pieds, et qui parlait comme un adulte, à ce qu’il racontait. Il disait à certains que c’était son fils, à d’autres, que c’était son petit-frère, et un soir, complètement ivre, il jurait qu’il le tuerait de ses propres mains et qu’il l’enterrerait bien profond dans le désert s’il arrivait à mettre la main sur lui. Il ne l’avait pas trouvé.

Alors il errait souvent en ville, comme un vagabond, parfois à bord d’un vieux pick-up, parfois à pieds, toujours avec cette même démarche nonchalante, toujours vêtu des mêmes vêtements. Un jean troué, une paire de chaussures de sécurité, un haut tâché à manches courtes et un long imper kaki. Et il observait avec son regard de fouine, et se parlait à lui-même, comme un fou. Il marmonnait des choses incompréhensibles et se taisait quand un autochtone l’approchait de trop près. Il trainait souvent près de la seule banque du coin, et aussi à coté de quelques drug-stores, et après il disparaissait. Certains auraient pu penser qu’il avait dans l’idée de braquer l’un de ces établissements, et ils ne s’étaient pas trompés. La Toppobekka Bank de Barksley aurait pu finir par être l’une de ses nombreuses victimes. Il ne faisait pas trop dans le sophistiqué le Pope, il lui suffisait d’un véhicule, d’un sac, d’une cagoule et d’un fusil à pompe, pour exécuter un casse. Il avait commis son premier braquage à l’âge de seize ans, en compagnie de Silver « La pince d’argent » et les frères Donnelly, des pointures dans le métier, des gens respectés dans le milieu. Mais à Barksley, personne ne les connaissait, et personne n’avait besoin de les connaître.
Puis il avait continué ici et là, il avait visité du pays, braqué quelques commerces, beaucoup de vendeurs de came. Des cibles faciles, qui ne portaient jamais plainte. Il avait fait ce qu’il lui chantait. Il avait vécu à cent à l’heure. Constamment. Comme si sa quête d’adrénaline, sa recherche de plaisir intense avait pris le dessus sur le reste. Sur sa propre vie. Barksley était une ville calme, propice au repos, alors Pope décida de lever le pied. Se laisser assommer par la chaleur exténuante des après-midi, laisser les mouches danser sur son visage alors qu’il dormait à moitié, par terre, à l’ombre d’une voiture.
La nuit, il roupillait dans sa caisse, souvent dans des endroits excentrés, habités par les coyotes et autres chiens sans maîtres, puis réapparaissait au lever du jour, vêtu des mêmes vêtements, affichant le même air demeuré, la bouche légèrement entrouverte. Des fois, une bière à la main.

Si Pope n’était pas un hunter, il racontait qu’il en valait bien un. Et même qu’une fois, il avait failli en tuer un, près de la Nationale 33, au bord de la ville de Tahomety. Et qu’ensuite, il était tellement blessé, qu’il avait dormi dix jours et dix nuits sans interruption.

Le bonhomme était un dur à cuire. Tout le monde l’avait vite compris, et très peu avaient osé lui chercher des noises. Ceux qui l’avaient testé, avaient fini par terre, les deux pieds devant, les dents à coté. Et les gamins de Bullsworth avaient même dit qu’une fois, ils l’avaient vus mettre k.o un cheval sauvage d’une droite, du coté des plaines de Guardsborrow.

Les gamins de Bullsworth l’aimaient bien, parce qu’il leur racontait souvent des histoires à dormir debout, des légendes urbaines sorties d’on ne sait où. Il s’était presque lié à quelques têtes assez courageuses pour ne pas prendre leurs jambes à leurs coups quand il leur adressait la parole. Même s’ils n’aimaient pas trop l’odeur rance qui flottait autour de lui, comme un vieux pommier ne portant que des fruits pourris, asséchés sous le soleil.

Il leur avait parlé de plein de choses. Il leur avait parlé du pays-poubelle d’où il venait, et des tonnes de déchets qui y étaient déversés chaque jour. Et des maladies qui y régnaient en maître. Il leur avait parlé de son père, le tueur, de son beau-père, le pédophile, et de la façon dont il les avait tués tous les deux. Il leur avait parlé de la haine que sa mère lui vouait, et des deux types qu’elle avait payé pour se débarrasser de lui. Il leur avait parlé de son immigration dans ce qu’il appelait « le monde moderne », alors qu’il n’avait que quatorze ans. La société « normale », qui n’était pour lui qu’un terrain de jeu. Il leur avait parlé de la vingtaine de braquages qu’il avait à son actif. Des personnes qui l’avaient trahi, et qu’il avait trahi pour une poignée de jennis, pour un cheese-burger, pour rien, des fois. Il leur avait parlé de cette petite amie, qu’il avait trompée une fois, et qui avait failli le tuer après l’avoir appris, en le noyant dans une piscine. Elle y était presque arrivée. Il leur avait parlé de l’homme à l’apparence d’enfant, toujours vêtu de noir. Sombre sorcier impitoyable qui jouait avec les hommes, comme il jouerait avec des fourmis et qui l’avait enterré vivant, dans le désert, et qu’il aimerait bien retrouver pour se venger. Et il leur avait parlé de ce péteux de hunter avec qu’il s’était battu. Un truc titanesque, un truc de dingue, une baston des dieux. Et de cette philosophie qu’il avait sur la vie, sur l’univers. Que rien n’importait, et que de toute façon, ils allaient tous crever. Il avait parlé de l’énergie vitale qui habitait chacun d’eux, et qui l’habitait lui. Et qui faisait de lui un super-héros. Ou un super-vilain. Et qu’il avait une force tellement incroyable, qu’il pouvait tordre un panneau de signalisation comme une cannette de bière, en deux.

A ce moment-là, tout le monde avait rigolé, et tout le monde s’était moqué de lui, et tout le monde avait demandé une preuve, alors il leur montra un tour. Il posa sa cannette de bière à demi-pleine par terre, l’entoura de ses mains sans la toucher, et l’instant d’après, le breuvage sombre déborda de la cannette, sous le regard émerveillé des mômes.

Il leur avait même montré une fois son fusil à canon scié, canon qu’il avait scié et limé lui-même. Il racontait qu’il en avait fait du grabuge avec, et que cette arme à feu était bien reliée à une dizaine d’affaires criminelles non élucidées. Et que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas tiré avec. Et qu’il aimait bien cette petite ville, pour se reposer, mais qu’un jour, il devrait reprendre la route, retrouver ce salaud de gamin habillé en noir, qui avait en réalité une cinquantaine d’années. Et puis ce jour arriva, et Pope, et son odeur de légume décomposé, et son sac de course contenant ses bières – et parfois son fusil -, et son long manteau kaki troué, et sa tignasse rousse, et ses histoires fantastiques disparurent.
Et plus jamais ils ne le revirent.

Il ne restait plus que la ville, ses gens, ses vaches, ses santiags, et plusieurs panneaux de signalisation posés ici et là, près de l’une de ses sorties, pliés en deux.


Copyright linus pour Epicode

Pope Triandos
THE RED POPE - PREZ FINIE  EmptyJeu 26 Déc - 16:01



Mon Personnage
Niveau:
THE RED POPE - PREZ FINIE  Left_bar_bleue15/100THE RED POPE - PREZ FINIE  Empty_bar_bleue  (15/100)
Expérience:
THE RED POPE - PREZ FINIE  Left_bar_bleue0/25THE RED POPE - PREZ FINIE  Empty_bar_bleue  (0/25)
Jennys: 300.000 Ɉ

THE RED POPE - PREZ FINIE  Empty
Tsubasa Yamoshi
Rescue Hunter

Esprit (PP) : 8
Corps (PP) : 9
Type de Nen : Manipulation
MessageSujet: Re: THE RED POPE - PREZ FINIE

Barème de notation



Forme 8/9
- Grammaire : 1.5/2
- Orthographe : 2/2
- Conjugaison : 2/2
- Vocabulaire : 2/2
- Ponctuation : 0.5/1

Fond 7/11
- Effort : 1/3
- Cohérence : 2/2
- Narration : 1/1
- Adaptation au contexte : 1/3
- Appréciation personnelle : 2/2

Total : 15/20


Tout d'abord, bienvenue sur Mayhem ! Nous allons passer en revue les différents aspects de ta présentation. Pour commencer, la narration est assez intéressante, elle me rappelle celle d'un film. Tu as une belle plume ! Le français est bon, je n'ai trouvé que peu de fautes. Cependant, tu as un peu tendance à utiliser "et" à tout bout de champ à la fin, et cela a créé quelques phrases incorrectes. En tout cas, j'ai bien aimé !
Awful pour Epicode

Tsubasa Yamoshi
THE RED POPE - PREZ FINIE  EmptySam 4 Jan - 18:54



Mon Personnage
Niveau:
THE RED POPE - PREZ FINIE  Left_bar_bleue17/100THE RED POPE - PREZ FINIE  Empty_bar_bleue  (17/100)
Expérience:
THE RED POPE - PREZ FINIE  Left_bar_bleue0/25THE RED POPE - PREZ FINIE  Empty_bar_bleue  (0/25)
Jennys: 129.000 Ɉ

THE RED POPE - PREZ FINIE  Empty

Sauter vers: